Souvenir d'un 6 octobre
Le forum de Yugcib écrivain sur la Toile :: ATELIER d'ECRITURE, Travaux, documents :: Dans mon grenier ou mon cellier (anecdotes,choses vécues)
Page 1 sur 1
Souvenir d'un 6 octobre
… C’était le le jeudi 6 octobre 1994. Le temps était splendide, un beau ciel bleu sans aucun nuage et une température estivale, rien à voir avec le temps d’aujourd’hui ce même 6 octobre, un lundi, en 2020…
En ce temps là, en 1994 et depuis le 2 octobre 1989, j’exerçais la fonction, à la Poste de Bruyères dans les Vosges, de conseiller financier clientèle en bureau et à domicile…
Un temps, ce jeudi 6 octobre 1994, à ne pas mettre un “COFI” (abréviation de conseiller financier) enfermé dans un bureau ou en tournée clientèle à domicile…
D’ordinaire par très beau temps en toutes saisons, ayant des horaires libres de travail, l’après midi je me réservais du temps libre pour des sorties en vélo de 30, 40 km autour de Bruyères… Ce qui soit dit en passant, n’était pas tout à fait approuvé par ma direction commerciale du Groupement Postal et notamment du Receveur de mon bureau à Bruyères.
D’ailleurs, nous devions, tous les “COFIS” du Groupement Postal de Saint Dié, rendre compte de nos activités en bureau et domicile, rendez-vous, entretiens, tant auprès de notre Chef (le Receveur du bureau) que de notre animateur de Groupement, en présentant la fiche d’entretien faisant état de nos propositions, enfin tout le détail de l’entretien avec l’heure, la date, le nom et l’adresse du “client”…
Ce jour là, jeudi 6 octobre 1994, le Receveur d’un des 6 bureaux rattachés à Bruyères, m’avait fixé un rendez vous avec une habitante de son village, à 14 heures.
Déjà, 14h n’a jamais été une heure qui me convenait… Et de surcroît, cette habitante était une personne que je connaissais pour n’être pas précisément la “cliente idéale” (pleine aux as, coquet livret d’épargne, etc.) …
J’arrive, je suis reçu “un peu fraîchement”, la dame m’explique qu’elle a un livret A avec 300 Francs dessus et elle me demande si, en transformant son livret A en livret d’épargne logement, elle ne pourra pas bénéficier d’un prêt pour refaire sa façade et éventuellement une partie de sa toiture…
Il y avait d’autres personnes présentes à côté de cette dame, sans doute de sa famille et, ou de ses connaissances dont des voisines…
Elle me regardait, avec ses yeux en boule de loto, d’un air de défi, s’exprimait dans un langage assez cru, avec des propos un peu lestes… Et n’arrêtait pas de “m’asticoter” en me posant des questions embarrassantes, s’appesantissant et se fixant sur des détails en rapport avec sa situation personnelle, une situation pour laquelle je ne voyais absolument rien à lui proposer…
À trois reprises je lui ai répondu qu’il fallait avoir sur un livret d’épargne logement au moins une somme de 1500 Francs et autant que possible bien davantage, afin de pouvoir solliciter un prêt principal de quelques milliers de francs…
Elle s’est butée, visiblement ne comprenant rien à ce que je lui disais, toujours revenant à ses préoccupations personnelles, pour finir avec son fourneau qui avait un mauvais tirage, sa fenêtre qui fermait mal et d’autres détails de la vie quotidienne…
Du coup, ce rendez – vous m’a “bouffé” tout mon après midi, et il n’a plus fallu me parler de rendez vous chez des gens, proposés et pris par les receveurs des “petits bureaux” qui, au dires de la Grande Direction (Groupement et Département), étaient considérés comme des “acteurs” de la Vente…
Nos chefs, nos animateurs, ceux des Grandes Directions, alors, en ce temps là, nous appelaient les “Vendeurs” (avec un grand V majuscule) et s’évertuaient à ce que l’on se glorifie, chacun d’entre nous, de cette appellation de “vendeur”…
Personnellement je n’ai jamais pu adhérer à cette appellation…
En ce temps là, en 1994 et depuis le 2 octobre 1989, j’exerçais la fonction, à la Poste de Bruyères dans les Vosges, de conseiller financier clientèle en bureau et à domicile…
Un temps, ce jeudi 6 octobre 1994, à ne pas mettre un “COFI” (abréviation de conseiller financier) enfermé dans un bureau ou en tournée clientèle à domicile…
D’ordinaire par très beau temps en toutes saisons, ayant des horaires libres de travail, l’après midi je me réservais du temps libre pour des sorties en vélo de 30, 40 km autour de Bruyères… Ce qui soit dit en passant, n’était pas tout à fait approuvé par ma direction commerciale du Groupement Postal et notamment du Receveur de mon bureau à Bruyères.
D’ailleurs, nous devions, tous les “COFIS” du Groupement Postal de Saint Dié, rendre compte de nos activités en bureau et domicile, rendez-vous, entretiens, tant auprès de notre Chef (le Receveur du bureau) que de notre animateur de Groupement, en présentant la fiche d’entretien faisant état de nos propositions, enfin tout le détail de l’entretien avec l’heure, la date, le nom et l’adresse du “client”…
Ce jour là, jeudi 6 octobre 1994, le Receveur d’un des 6 bureaux rattachés à Bruyères, m’avait fixé un rendez vous avec une habitante de son village, à 14 heures.
Déjà, 14h n’a jamais été une heure qui me convenait… Et de surcroît, cette habitante était une personne que je connaissais pour n’être pas précisément la “cliente idéale” (pleine aux as, coquet livret d’épargne, etc.) …
J’arrive, je suis reçu “un peu fraîchement”, la dame m’explique qu’elle a un livret A avec 300 Francs dessus et elle me demande si, en transformant son livret A en livret d’épargne logement, elle ne pourra pas bénéficier d’un prêt pour refaire sa façade et éventuellement une partie de sa toiture…
Il y avait d’autres personnes présentes à côté de cette dame, sans doute de sa famille et, ou de ses connaissances dont des voisines…
Elle me regardait, avec ses yeux en boule de loto, d’un air de défi, s’exprimait dans un langage assez cru, avec des propos un peu lestes… Et n’arrêtait pas de “m’asticoter” en me posant des questions embarrassantes, s’appesantissant et se fixant sur des détails en rapport avec sa situation personnelle, une situation pour laquelle je ne voyais absolument rien à lui proposer…
À trois reprises je lui ai répondu qu’il fallait avoir sur un livret d’épargne logement au moins une somme de 1500 Francs et autant que possible bien davantage, afin de pouvoir solliciter un prêt principal de quelques milliers de francs…
Elle s’est butée, visiblement ne comprenant rien à ce que je lui disais, toujours revenant à ses préoccupations personnelles, pour finir avec son fourneau qui avait un mauvais tirage, sa fenêtre qui fermait mal et d’autres détails de la vie quotidienne…
Du coup, ce rendez – vous m’a “bouffé” tout mon après midi, et il n’a plus fallu me parler de rendez vous chez des gens, proposés et pris par les receveurs des “petits bureaux” qui, au dires de la Grande Direction (Groupement et Département), étaient considérés comme des “acteurs” de la Vente…
Nos chefs, nos animateurs, ceux des Grandes Directions, alors, en ce temps là, nous appelaient les “Vendeurs” (avec un grand V majuscule) et s’évertuaient à ce que l’on se glorifie, chacun d’entre nous, de cette appellation de “vendeur”…
Personnellement je n’ai jamais pu adhérer à cette appellation…
_________________
" Nous ne pouvons savoir! Nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères" [Arthur Rimbaud ]
Sujets similaires
» Charlie Hebdo 7 janvier 2015, Samuel Paty 16 octobre 2020, Lola 12 ans 14 octobre 2022
» Du 5 au 15 octobre
» Du 16 au 24 octobre
» Du 25 octobre au 4 novembre
» Souvenir d'un 18 juin...
» Du 5 au 15 octobre
» Du 16 au 24 octobre
» Du 25 octobre au 4 novembre
» Souvenir d'un 18 juin...
Le forum de Yugcib écrivain sur la Toile :: ATELIER d'ECRITURE, Travaux, documents :: Dans mon grenier ou mon cellier (anecdotes,choses vécues)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum
|
|