Par la magie d'un certain nombre de visages...
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Par la magie d'un certain nombre de visages...
… Les questions de mes six ans se sont un peu déshabillées de leur réalité dramatique, ont un peu cédé de leur violence, de leur crudité, de leur inconfort, de leur insécurité…
A six ans je n'avais pas dans mon esprit d'idées déterminées, de repères, d'images ou de modèles qui eussent pu constituer pour moi des éléments de réponse à certaines interrogations. Je ne savais rien du monde dans lequel je vivais, je n'avais que des étonnements, de vagues pressentiments que je ne pouvais pas analyser, je n'avais alors que des questions… Mais vraiment, oui, beaucoup de questions... Si l'on me surprenait tout seul, immobile, bien sage et le regard ouvert comme une fenêtre devant un paysage immense, si l'on me " voyait penser ", on croyait en fait que je rêvais et que j'étais " dans la lune ". En vérité, je réfléchissais. Des images étonnantes se formaient dans mon esprit, je ne croyais pas vraiment à tout ce que je voyais de mes yeux ni à ce que j'entendais de mes oreilles. Tout commençait par le mot " pourquoi ", avec un grand point d'interrogation. Ce n'était pas la connaissance dite "cognitive" que je recherchais, parce que la connaissance et tout ce que racontaient les grandes personnes me paraissait abstrait, ne me convainquait pas ni ne me rassurait. C'étaient des réponses que je cherchais mais je me doutais bien cependant, que les " grandes personnes " les sortaient, ces réponses, de tous les tiroirs qu'elles pouvaient avoir dans leur tête. Et dans les tiroirs on croit parfois qu'il y a de la magie mais ces tiroirs ne contiennent que ce que l'on a trouvé ou ramassé... ou acheté, ou volé... Il m'arrivait de penser, peut être pour me rassurer, que lorsque je serais grand, les réponses, alors, commenceraient à prendre forme, et que même si elles ne me convainquaient pas tout à fait, elles finiraient par effacer un certain nombre de " pourquoi ".
Bien des années ont passé depuis l'automne de mes six ans où j'entrais à l'école et les " pourquoi " en réalité, se sont mis à pousser comme des champignons, se sont perdus au-delà de la ligne de l'horizon...
Et, s'ils se sont quelque peu déshabillés de leur réalité dramatique par la grâce de certains visages ... et aussi de ce qu'ils avaient d'apparence... Leur gravité s'est accrue...
A six ans je n'avais pas dans mon esprit d'idées déterminées, de repères, d'images ou de modèles qui eussent pu constituer pour moi des éléments de réponse à certaines interrogations. Je ne savais rien du monde dans lequel je vivais, je n'avais que des étonnements, de vagues pressentiments que je ne pouvais pas analyser, je n'avais alors que des questions… Mais vraiment, oui, beaucoup de questions... Si l'on me surprenait tout seul, immobile, bien sage et le regard ouvert comme une fenêtre devant un paysage immense, si l'on me " voyait penser ", on croyait en fait que je rêvais et que j'étais " dans la lune ". En vérité, je réfléchissais. Des images étonnantes se formaient dans mon esprit, je ne croyais pas vraiment à tout ce que je voyais de mes yeux ni à ce que j'entendais de mes oreilles. Tout commençait par le mot " pourquoi ", avec un grand point d'interrogation. Ce n'était pas la connaissance dite "cognitive" que je recherchais, parce que la connaissance et tout ce que racontaient les grandes personnes me paraissait abstrait, ne me convainquait pas ni ne me rassurait. C'étaient des réponses que je cherchais mais je me doutais bien cependant, que les " grandes personnes " les sortaient, ces réponses, de tous les tiroirs qu'elles pouvaient avoir dans leur tête. Et dans les tiroirs on croit parfois qu'il y a de la magie mais ces tiroirs ne contiennent que ce que l'on a trouvé ou ramassé... ou acheté, ou volé... Il m'arrivait de penser, peut être pour me rassurer, que lorsque je serais grand, les réponses, alors, commenceraient à prendre forme, et que même si elles ne me convainquaient pas tout à fait, elles finiraient par effacer un certain nombre de " pourquoi ".
Bien des années ont passé depuis l'automne de mes six ans où j'entrais à l'école et les " pourquoi " en réalité, se sont mis à pousser comme des champignons, se sont perdus au-delà de la ligne de l'horizon...
Et, s'ils se sont quelque peu déshabillés de leur réalité dramatique par la grâce de certains visages ... et aussi de ce qu'ils avaient d'apparence... Leur gravité s'est accrue...
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" Nous ne pouvons savoir! Nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères" [Arthur Rimbaud ]
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