Ce qui fait qu'on a "raté le coche"
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Ce qui fait qu'on a "raté le coche"
"De nos jours tout le monde a forcément, à un moment ou à un autre de sa vie, l'impression d'être un raté"
[Michel Houellebecq, dans Extension du domaine de la lutte]
... Tout le monde ?
Ou, à vrai dire, chacun d'entre nous s'il se pose effectivement la question de savoir si ce qu'il dit, si ce qu'il fait ou produit et donc porte à la connaissance et à l'appréciation des autres, est pertinent, utile, peut avoir un effet bénéfique, peut avoir seulement tant soit peu, interpelé l'autre même si cet autre n'a pas réagi ou commenté ? ...
La question à mon sens, est d'autant plus sensible, d'autant plus sujette à réflexion, lorsque l'appréciation -si elle est manifestée- émane d'un esprit indépendant, libre de tout préjugé, et donc d'une personne détenant une autorité de compétence, de connaissance, de "savoir faire" et qui "ne s'en laisse jamais compter" par ce qu'elle (cette personne) entend et observe autour d'elle (et qui pourrait pervertir ou dénaturer son appréciation)...
C'est exactement, ce que je dis, comme une production d'une oeuvre d'écriture, d'une oeuvre artistique, de n'importe quelle oeuvre en somme ; réalisée par son auteur qui en toute sincérité, en toute conviction personnelle, croit que ce qu'il vient de produire est pertinent, intéressant et "de bonne facture" ; s'imagine recevoir un 16 ou un 18 sur 20, de son professeur (enfin, de l'autorité compétante)... Mais se voit remettre son ouvrage noté finalement 4 sur 20...
L' "autorité compétante" étant un esprit indépendant et libre de tout préjugé -si elle l'est- il me paraît évident que son jugement ne peut qu'être respecté et donc, ne peut faire l'objet d'une contestation ou d'un déni... (juste d'un échange de vues et d'arguments)...
Il y a alors "de quoi tomber de haut, de très haut" !
Toute la question en fait, réside dans la réalité de ce qui est perçu, ressenti, apprécié par l'autre (ou les autres), dans la réalité même de ce qui impacte l'autre (dans son quotidien de vie, dans sa culture, dans sa personnalité, dans son intimité, en fonction de son éducation, de ses expériences, de son vécu en somme)...
Bien sûr il y a la question de la formulation, il y a la question en même temps, qui se pose, du contenu, de la cohérence, de la "facture"... Mais que "pèsent" en vérité, sur l'un ou l'autre des deux plateaux de la balance, la formulation, le contenu, la cohérence, la facture (tout cela ensemble au mieux) ? ... En face de ce que perçoit (ou ne perçoit pas) l'autre ?
Le "4 sur 20" obtenu au lieu du "16 sur 20" espéré... Me fait penser à l'élève dans la classe qui ne regarde pas le même tableau (celui se trouvant à côté ou derrière le bureau du maître) que tous les autres élèves de la classe, eux, regardent... Mais un "autre tableau" : celui du paysage vu par la fenêtre ouverte (deux "tableaux" très différents, en effet, que celui vu par la fenêtre et celui d'à côté du bureau du maître)...
En somme le "4 sur 20" sanctionne le regard qui se porte du côté du "tableau paysage par la fenêtre ouverte"...
En somme on est un raté parce que l'on n' a pas porté son pas là où il fallait... Mais pas seulement... Parce qu'il a nous a manqué aussi la capacité d'interpeller voire d'intéresser...
[Michel Houellebecq, dans Extension du domaine de la lutte]
... Tout le monde ?
Ou, à vrai dire, chacun d'entre nous s'il se pose effectivement la question de savoir si ce qu'il dit, si ce qu'il fait ou produit et donc porte à la connaissance et à l'appréciation des autres, est pertinent, utile, peut avoir un effet bénéfique, peut avoir seulement tant soit peu, interpelé l'autre même si cet autre n'a pas réagi ou commenté ? ...
La question à mon sens, est d'autant plus sensible, d'autant plus sujette à réflexion, lorsque l'appréciation -si elle est manifestée- émane d'un esprit indépendant, libre de tout préjugé, et donc d'une personne détenant une autorité de compétence, de connaissance, de "savoir faire" et qui "ne s'en laisse jamais compter" par ce qu'elle (cette personne) entend et observe autour d'elle (et qui pourrait pervertir ou dénaturer son appréciation)...
C'est exactement, ce que je dis, comme une production d'une oeuvre d'écriture, d'une oeuvre artistique, de n'importe quelle oeuvre en somme ; réalisée par son auteur qui en toute sincérité, en toute conviction personnelle, croit que ce qu'il vient de produire est pertinent, intéressant et "de bonne facture" ; s'imagine recevoir un 16 ou un 18 sur 20, de son professeur (enfin, de l'autorité compétante)... Mais se voit remettre son ouvrage noté finalement 4 sur 20...
L' "autorité compétante" étant un esprit indépendant et libre de tout préjugé -si elle l'est- il me paraît évident que son jugement ne peut qu'être respecté et donc, ne peut faire l'objet d'une contestation ou d'un déni... (juste d'un échange de vues et d'arguments)...
Il y a alors "de quoi tomber de haut, de très haut" !
Toute la question en fait, réside dans la réalité de ce qui est perçu, ressenti, apprécié par l'autre (ou les autres), dans la réalité même de ce qui impacte l'autre (dans son quotidien de vie, dans sa culture, dans sa personnalité, dans son intimité, en fonction de son éducation, de ses expériences, de son vécu en somme)...
Bien sûr il y a la question de la formulation, il y a la question en même temps, qui se pose, du contenu, de la cohérence, de la "facture"... Mais que "pèsent" en vérité, sur l'un ou l'autre des deux plateaux de la balance, la formulation, le contenu, la cohérence, la facture (tout cela ensemble au mieux) ? ... En face de ce que perçoit (ou ne perçoit pas) l'autre ?
Le "4 sur 20" obtenu au lieu du "16 sur 20" espéré... Me fait penser à l'élève dans la classe qui ne regarde pas le même tableau (celui se trouvant à côté ou derrière le bureau du maître) que tous les autres élèves de la classe, eux, regardent... Mais un "autre tableau" : celui du paysage vu par la fenêtre ouverte (deux "tableaux" très différents, en effet, que celui vu par la fenêtre et celui d'à côté du bureau du maître)...
En somme le "4 sur 20" sanctionne le regard qui se porte du côté du "tableau paysage par la fenêtre ouverte"...
En somme on est un raté parce que l'on n' a pas porté son pas là où il fallait... Mais pas seulement... Parce qu'il a nous a manqué aussi la capacité d'interpeller voire d'intéresser...
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" Nous ne pouvons savoir! Nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères" [Arthur Rimbaud ]
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