La retraite à 62 ans, et bientôt à 65...

... Si j'étais né en 1958 au lieu d'être né en 1948, il me resterait deux ans à faire à la Poste pour avoir enfin la retraite. Et la Poste alors, devrait "me traîner comme un boulet", car derrière un guichet à 61 ans, je ne serais assurément "pas un cadeau", en butte et en lutte contre une exécrable hiérarchie, un animateur, un chef, un cadre sans cesse préoccupé d'imposer des objectifs stressants...
Vous ne pouvez pas savoir à quel point "ça me fait mal aux tripes" de voir une jeune femme derrière une caisse de supermarché et me dire (c'est à chaque fois la réflexion qui me vient à l'esprit), que cette malheureuse jeune femme n'aura la retraite qu'à 65 ans. Et cela me fait encore "plus mal aux tripes" de voir une femme de ménage de 59 ans qui a mal au dos, qui n'en peut plus, être obligée d'aller nettoyer des bureaux à 5 h du matin, pour avoir à 65 ans une retraite à peine supérieure à 600 euro par mois! Alors qu'il y a des actionnaires "riche à crever" qui partent en croisière en Antarctique à 55 ans et qui l'été en vacances dans une station balnéaire très fréquentée en tant que touristes pointilleux et exigeants, se montrent arrogants et agressifs à l'égard d'un agent de la poste derrière son guichet... (Des actionnaires "riche à crever" selon mon expression, mais par extension donc plus généralement, de nombreuses, trop nombreuses personnes "relativement aisées et du bon côté de la barrière" qui n'arrêtent pas de "donner des leçons de morale" sur le "devoir du citoyen", l'espérance de vie qui allonge, et "comment on va faire pour payer les retraites" -et toutes sortes de "discours" dans ce sens)... Et qui "gueulent comme des veaux" parce qu'ils n'ont pas eu au guichet de la poste, le "beau timbre" qu'ils souhaitaient !