Bons baisers et à lundi - Michel Audiard

S'il en est un que j'aime tout particulièrement, c'est bien Michel Audiard et ses dialogues truculents. On connaît, bien sûr, Les Vieux de la vieille (1960) ["Y'a pas à dire, dans la vie, y faut toujours se fier aux apparences : quand un homme a un bec de canard, des ailes de canard et des pattes de canard, c'est un canard. Et c'qui est valable pour les canards l'est aussi pour les p'tits merdeux"], Le Cave se rebiffe (1961) [- Pour une fois que je tiens un artiste de la Renaissance, je veux pas le paumer à cause d'une bévue ancillaire ! - Une quoi ?  - Une connerie de ta boniche ! "] ou Les Tontons flingueurs (1963) ["Non mais t'as déjà vu ça ? En pleine paix ! Il chante et puis crac, un bourre-pif ! Il est complètement fou ce mec. Mais moi, les dingues, je les soigne. Je vais lui faire une ordonnance, et une sévère… Je vais lui montrer qui c'est Raoul. Aux quatre coins de Paris qu'on va le retrouver, éparpillé par petits bouts, façon puzzle. Moi, quand on m'en fait trop, je correctionne plus : je dynamite, je disperse, je ventile !"] mais certains films sont passés à la trappe, ce que je trouve dommage. C'est le cas de celui-ci, sorti en 1974. La distribution était plutôt riche : Bernard Blier, Jean Carmet, Roland Giraud, Maria Pacôme, André Pousse... que du beau monde !

Trois malfrats décident de faire le coup du siècle en allant braquer, à son domicile, une grande personnalité du show-business, Frankie Strong (admirez déjà le nom !). Mais bien évidemment, celui-ci n'a pas de liquide chez lui. Henri-Pierre, un des gangsters, accepte donc un chèque. Mais tout ceci se passe un vendredi soir et les banques n'ouvrent que le lundi matin. Qu'à cela ne tienne, tout ce petit monde passera le week-end ensemble !

Si vous avez envie de passer 90 minutes le sourire aux lèvres, vous savez ce qu'il vous reste à faire.