Des lapins sur la Toile
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Des lapins sur la Toile
Lecture du texte intégral : Des lapins sur la toile
Commande du livre sur lulu com : ICI
RESUME :
Mes lapins se sont échappés, je les tenais dans un jardinet clôturé... Mais, atypiques, d'étranges allures et le poil broussailleux, ils se dispersèrent dans le bois.
EXTRAITS :
Tu ne dis jamais rien
Tout en haut de la façade du bâtiment de la FNAC à Sélestat (Bas Rhin) l'on pouvait lire en très gros caractères bien visibles jusqu'à bonne distance, ce samedi 1er Août 2009 – et j'imagine que cette énorme inscription sur une longue et large bande de drap (d'environ 4 mètres) devait être là depuis quelques jours déjà – l'on pouvait donc lire ceci :
Commande du livre sur lulu com : ICI
RESUME :
Mes lapins se sont échappés, je les tenais dans un jardinet clôturé... Mais, atypiques, d'étranges allures et le poil broussailleux, ils se dispersèrent dans le bois.
EXTRAITS :
Tu ne dis jamais rien
Tout en haut de la façade du bâtiment de la FNAC à Sélestat (Bas Rhin) l'on pouvait lire en très gros caractères bien visibles jusqu'à bonne distance, ce samedi 1er Août 2009 – et j'imagine que cette énorme inscription sur une longue et large bande de drap (d'environ 4 mètres) devait être là depuis quelques jours déjà – l'on pouvait donc lire ceci :
TU NE DIS JAMAIS RIEN
Il me vint alors l'idée en lisant cela – ou plutôt j'imaginai – qu'une grande échelle aurait pu se trouver à proximité de la façade du bâtiment de la FNAC, et que, comme par hasard, j'aurais été muni d'une bombe d'encre noire indélébile...
Je serais monté jusqu'en haut de l'échelle et atteignant la bande de drap, j'aurais écrit en “encore plus gros” juste au dessous :
SI, JE DIS QUELQUE CHOSE! JE NE FAIS MEME QUE CELA! ET C'EST TOI QUI NE REPOND JAMAIS!
Et j'avais à ce moment là, cette colère, cette rage, cette détermination farouche, ce cri en moi qui sélevait jusqu'à crever le ciel tout bleu, insolemment bleu... Et je levai le poing, je tambourinai à la porte de ce ciel immobile et fuyant dans la chaleur de ce jour d'été... J'aurai voulu le retenir ce ciel, lui arracher les ailes qu'il tenait cachées derrière son dos!
... Puis la colère comme toutes les colères de ma vie se perdit dans une sorte de lumière blanche venue de visages, les visages aujourd'hui, de ce jeune marié et de cette jeune mariée du samedi 1er Août 2009 devant l'église de Sélestat...
Je venais aussi de me dire – par je ne sais quelle intuition ou quel sentiment, par ce qui transparaissait des visages de ces jeunes personnes – que ces mariés là ne se sépareraient sans doute jamais et vieilliraient ensemble...
Toutes les colères finissent par se perdre dans une sorte de lumière blanche... Les colères qui ne se perdent pas sont des haines... Ou des chaînes de souffrance en nous.
Lézard lumineux
On l'appelle “le lézard lumineux”...
C'est un colporteur qui fait les fêtes, les foires, les marchés, dans tout le pays environnant...
Au feu d'artifice du 14 juillet, à celui du 15 Août, à tous les feux d'artifice que font tirer aux fêtes d'été, les villes du pays ; “Lézard lumineux” (on ne lui connait pas d'autre nom) se promène avec son “petit bazar” retenu par deux bretelles devant lui... Et bien sûr, outre les sucres d'orge, les sucettes et les peluchettes de son petit bazar, il propose aux enfants ses “lézards lumineux”qui déjà avant que ne tombe la nuit noire et étoilée, “luminent” en dansant ou virevoltant...
Zéralda, la petite voisine de palier de Lézard lumineux, une gamine polissonne et effrontée, se doutait bien que Lézard lumineux – en particulier les soirs d'orage - “luminait” sa femme. Ces soirs là en effet, s'écoulait une fluorescence bizarre sous la porte de l'appartement de Lézard lumineux... Et dans cette fluorescence semblaient ruisseler comme depuis une source jaillissante, des murmures et des halètements...
Alors un soir d'orage, Zéralda “colla un oeil” sur le trou de la serrure et vit...
Dans le bâtiment des WC publics, le soir du 14 juillet après l'orage de la veille, l'on pouvait lire cette inscription sur la porte, à l'intérieur :
“Il lui fait des Amériques sur ses robes chic, il s'enfonce en elle comme dans une Afrique dont il étreint le coeur et l'âme et fait luminer le ventre , et dans sa déchirure il lézarde en éclaboussant ses bleus, ses verts et ses rouges jusqu'à les confondre en une incandescence blanche...
Du Pue-Haut au Luit-Bas
Tout en haut au dernier étage de la grande pyramide, dominaient les Mythes et les Zélytes...
Et ce dernier étage puait, puait...
Puait de toutes les odeurs des Mythes et des Zélytes...
L'on avait nommé cet étage le Pue-Haut.
Au Pue-Haut, les Guignols qui montaient applaudir et bisser les Zélytes, et se morphaler de Mythes... Étaient devenus des Gugnols.
Des Gugnols dont les cheveux gris sur leur crâne et les chevaux gris trottant dans leur tête, avaient viré au gru...
Au Pue-Haut des Gugnols Grus désormais, l'on y attentait aux moeurs des bas étages, jugées trop enguignolées, trop grises d'un bleu souffreteux et poussiéreux.
Au Pue-Haut des Gugnols Grus, les Mythes et les Zélytes se congratulaient les uns les autres en se plantant des plumes au cul... Ou se broyant les ailes entre Zélytes, se puant de pubes entre Mythes...
En face de la grande pyramide, dans le hall d'entrée de l'Hôtel du Merdier, facedeboucquait l'hôtesse d'accueil juchée sur un tabouret dans son tailleur strict et invitant les Gugnols Grus à prendre l'ascenseur express pour le Pue-haut.
Un petit toutou cagneux fila entre les jambes d'une grande Gugnole gruse chicquement vêtue et pissa dru sur le plancher de l'ascenseur qui, au lieu de monter au Pue-Haut, descendit vers les sous-sols enluminés.
Au dernier sous-sol l'ascenseur se fracassa et le petit toutou, éclaboussé de lumière, mordit au cou les Gugnols et les Gugnoles étendus raides morts...
... Et l'hôtesse qui susurrait dans son portable “Ils arrivent”...!
Mais les Mythes et les Zélytes avaient déjà auprès d'eux, d'autres Gugnols venus ceux-là en fauteuils volants depuis la terrasse de l'Hôtel du Merdier.
En bas, tout en bas, au Luit-Bas des Guignols Blancs, il y avait un Guignol Noir armé d'un lance-pierres qui canardait les lampions afin que ne demeure dans les sous-sols, que la seule lumière du ciel descendue au Luit-Bas, mais encore empourprée de feux rouge-sang et violets...
Il me vint alors l'idée en lisant cela – ou plutôt j'imaginai – qu'une grande échelle aurait pu se trouver à proximité de la façade du bâtiment de la FNAC, et que, comme par hasard, j'aurais été muni d'une bombe d'encre noire indélébile...
Je serais monté jusqu'en haut de l'échelle et atteignant la bande de drap, j'aurais écrit en “encore plus gros” juste au dessous :
SI, JE DIS QUELQUE CHOSE! JE NE FAIS MEME QUE CELA! ET C'EST TOI QUI NE REPOND JAMAIS!
Et j'avais à ce moment là, cette colère, cette rage, cette détermination farouche, ce cri en moi qui sélevait jusqu'à crever le ciel tout bleu, insolemment bleu... Et je levai le poing, je tambourinai à la porte de ce ciel immobile et fuyant dans la chaleur de ce jour d'été... J'aurai voulu le retenir ce ciel, lui arracher les ailes qu'il tenait cachées derrière son dos!
... Puis la colère comme toutes les colères de ma vie se perdit dans une sorte de lumière blanche venue de visages, les visages aujourd'hui, de ce jeune marié et de cette jeune mariée du samedi 1er Août 2009 devant l'église de Sélestat...
Je venais aussi de me dire – par je ne sais quelle intuition ou quel sentiment, par ce qui transparaissait des visages de ces jeunes personnes – que ces mariés là ne se sépareraient sans doute jamais et vieilliraient ensemble...
Toutes les colères finissent par se perdre dans une sorte de lumière blanche... Les colères qui ne se perdent pas sont des haines... Ou des chaînes de souffrance en nous.
Lézard lumineux
On l'appelle “le lézard lumineux”...
C'est un colporteur qui fait les fêtes, les foires, les marchés, dans tout le pays environnant...
Au feu d'artifice du 14 juillet, à celui du 15 Août, à tous les feux d'artifice que font tirer aux fêtes d'été, les villes du pays ; “Lézard lumineux” (on ne lui connait pas d'autre nom) se promène avec son “petit bazar” retenu par deux bretelles devant lui... Et bien sûr, outre les sucres d'orge, les sucettes et les peluchettes de son petit bazar, il propose aux enfants ses “lézards lumineux”qui déjà avant que ne tombe la nuit noire et étoilée, “luminent” en dansant ou virevoltant...
Zéralda, la petite voisine de palier de Lézard lumineux, une gamine polissonne et effrontée, se doutait bien que Lézard lumineux – en particulier les soirs d'orage - “luminait” sa femme. Ces soirs là en effet, s'écoulait une fluorescence bizarre sous la porte de l'appartement de Lézard lumineux... Et dans cette fluorescence semblaient ruisseler comme depuis une source jaillissante, des murmures et des halètements...
Alors un soir d'orage, Zéralda “colla un oeil” sur le trou de la serrure et vit...
Dans le bâtiment des WC publics, le soir du 14 juillet après l'orage de la veille, l'on pouvait lire cette inscription sur la porte, à l'intérieur :
“Il lui fait des Amériques sur ses robes chic, il s'enfonce en elle comme dans une Afrique dont il étreint le coeur et l'âme et fait luminer le ventre , et dans sa déchirure il lézarde en éclaboussant ses bleus, ses verts et ses rouges jusqu'à les confondre en une incandescence blanche...
Du Pue-Haut au Luit-Bas
Tout en haut au dernier étage de la grande pyramide, dominaient les Mythes et les Zélytes...
Et ce dernier étage puait, puait...
Puait de toutes les odeurs des Mythes et des Zélytes...
L'on avait nommé cet étage le Pue-Haut.
Au Pue-Haut, les Guignols qui montaient applaudir et bisser les Zélytes, et se morphaler de Mythes... Étaient devenus des Gugnols.
Des Gugnols dont les cheveux gris sur leur crâne et les chevaux gris trottant dans leur tête, avaient viré au gru...
Au Pue-Haut des Gugnols Grus désormais, l'on y attentait aux moeurs des bas étages, jugées trop enguignolées, trop grises d'un bleu souffreteux et poussiéreux.
Au Pue-Haut des Gugnols Grus, les Mythes et les Zélytes se congratulaient les uns les autres en se plantant des plumes au cul... Ou se broyant les ailes entre Zélytes, se puant de pubes entre Mythes...
En face de la grande pyramide, dans le hall d'entrée de l'Hôtel du Merdier, facedeboucquait l'hôtesse d'accueil juchée sur un tabouret dans son tailleur strict et invitant les Gugnols Grus à prendre l'ascenseur express pour le Pue-haut.
Un petit toutou cagneux fila entre les jambes d'une grande Gugnole gruse chicquement vêtue et pissa dru sur le plancher de l'ascenseur qui, au lieu de monter au Pue-Haut, descendit vers les sous-sols enluminés.
Au dernier sous-sol l'ascenseur se fracassa et le petit toutou, éclaboussé de lumière, mordit au cou les Gugnols et les Gugnoles étendus raides morts...
... Et l'hôtesse qui susurrait dans son portable “Ils arrivent”...!
Mais les Mythes et les Zélytes avaient déjà auprès d'eux, d'autres Gugnols venus ceux-là en fauteuils volants depuis la terrasse de l'Hôtel du Merdier.
En bas, tout en bas, au Luit-Bas des Guignols Blancs, il y avait un Guignol Noir armé d'un lance-pierres qui canardait les lampions afin que ne demeure dans les sous-sols, que la seule lumière du ciel descendue au Luit-Bas, mais encore empourprée de feux rouge-sang et violets...
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