La vie tranquille, de Marguerite Duras
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La vie tranquille, de Marguerite Duras
… Paru aux Editions Gallimard, le 28 décembre 1944.
C’est le 2ème roman de Marguerite Duras, après Les Immortels et avant Un barrage dans le Pacifique.
Le roman débute par un drame familial dans lequel, Aux Bugues dans le Périgord, Jérôme l’oncle de Nicolas, meurt dans d’atroces souffrances.
Lors d’une bagarre entre Jérôme et Nicolas, Jérôme reçoit un coup dont il décède quinze jours plus tard.
Ce roman débute comme bien des romans de drames familiaux, mais très vite, le personnage principal Francine, sœur de Nicolas, qui est en fait l’auteur elle même, se livre à une introspection pour le moins surprenante, inhabituelle et déroutante.
Cette “vie tranquille” est emplie de questions sans réponses, laisse à la lecture au fil des pages, une impression de “vide”, dans une alternance de désordre et d’ennui, ce qui paraît désespérant, mais ne l’est pas vraiment.
Un texte d’un style très personnel, d’une atmosphère à nulle autre pareille, déroutant, questionnant ; une introspection et une vision d’elle-même, de l’auteur, avec le personnage de Francine, poussées à l’extrême pourrait-on dire ; un texte dont la lecture nécessite un effort d’attention, difficile…
Extraits :
“Je compte les années qui me restent à vivre dans l’aile gauche de la maison des Bugues : dix, vingt, quarante ans. Rien ne les marquera, rien ne peut m’arriver. Je ne désire plus que rien m’arrive. À l’abri des murs solides des Bugues : je regarderai la terre se recouvrir tantôt de neige, tantôt de fruits, tantôt de boue, tantôt de blanches fiançailles, de lait, de catastrophes, de larmes.
Mes pensées. Plus je les laisse à l’écart, plus assourdissantes que jamais elles reviennent, comme des bavardes.”
.../… “Il m’arrive de me regarder et de ne pas être de l’avis général. La nuit, à condition qu’aucun signe n’arrive des autres chambres et ne me rappelle l’indifférence du monde, il m’arrive de me trouver belle.”
.../...”La pensée de ma personne de même est froide et lointaine. Elle est quelque part hors de moi, paisible et engourdie comme l’une d’entre toutes ces choses qui sont sous le soleil. Je suis une certaine forme dans laquelle on a coulé une certaine histoire qui n’est pas à moi. Je mets à la porter, ce sérieux et cette indifférence avec lesquels on se charge de ce qui ne vous appartient pas.”
… Ce n’est point, certes, le roman le “plus accessible”, de l’ œuvre de Marguerite Duras… D’ailleurs, lequel de ses livres, serait le plus accessible?
Des phrases courtes, une monotonie dans le récit pouvant paraître agaçante, mais dont il ressort un ensemble en lequel foisonnent des sensations viscérales, sensuelles, olfactives… Des thèmes dont celui de l’ennui et celui du doute, du sens de l’existence, de la vie, de l’amour, de la mort… Universels, intemporels…
C’est le 2ème roman de Marguerite Duras, après Les Immortels et avant Un barrage dans le Pacifique.
Le roman débute par un drame familial dans lequel, Aux Bugues dans le Périgord, Jérôme l’oncle de Nicolas, meurt dans d’atroces souffrances.
Lors d’une bagarre entre Jérôme et Nicolas, Jérôme reçoit un coup dont il décède quinze jours plus tard.
Ce roman débute comme bien des romans de drames familiaux, mais très vite, le personnage principal Francine, sœur de Nicolas, qui est en fait l’auteur elle même, se livre à une introspection pour le moins surprenante, inhabituelle et déroutante.
Cette “vie tranquille” est emplie de questions sans réponses, laisse à la lecture au fil des pages, une impression de “vide”, dans une alternance de désordre et d’ennui, ce qui paraît désespérant, mais ne l’est pas vraiment.
Un texte d’un style très personnel, d’une atmosphère à nulle autre pareille, déroutant, questionnant ; une introspection et une vision d’elle-même, de l’auteur, avec le personnage de Francine, poussées à l’extrême pourrait-on dire ; un texte dont la lecture nécessite un effort d’attention, difficile…
Extraits :
“Je compte les années qui me restent à vivre dans l’aile gauche de la maison des Bugues : dix, vingt, quarante ans. Rien ne les marquera, rien ne peut m’arriver. Je ne désire plus que rien m’arrive. À l’abri des murs solides des Bugues : je regarderai la terre se recouvrir tantôt de neige, tantôt de fruits, tantôt de boue, tantôt de blanches fiançailles, de lait, de catastrophes, de larmes.
Mes pensées. Plus je les laisse à l’écart, plus assourdissantes que jamais elles reviennent, comme des bavardes.”
.../… “Il m’arrive de me regarder et de ne pas être de l’avis général. La nuit, à condition qu’aucun signe n’arrive des autres chambres et ne me rappelle l’indifférence du monde, il m’arrive de me trouver belle.”
.../...”La pensée de ma personne de même est froide et lointaine. Elle est quelque part hors de moi, paisible et engourdie comme l’une d’entre toutes ces choses qui sont sous le soleil. Je suis une certaine forme dans laquelle on a coulé une certaine histoire qui n’est pas à moi. Je mets à la porter, ce sérieux et cette indifférence avec lesquels on se charge de ce qui ne vous appartient pas.”
… Ce n’est point, certes, le roman le “plus accessible”, de l’ œuvre de Marguerite Duras… D’ailleurs, lequel de ses livres, serait le plus accessible?
Des phrases courtes, une monotonie dans le récit pouvant paraître agaçante, mais dont il ressort un ensemble en lequel foisonnent des sensations viscérales, sensuelles, olfactives… Des thèmes dont celui de l’ennui et celui du doute, du sens de l’existence, de la vie, de l’amour, de la mort… Universels, intemporels…
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" Nous ne pouvons savoir! Nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères" [Arthur Rimbaud ]
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