L' "étrange" pulsion de l'écriture
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L' "étrange" pulsion de l'écriture
… “On croit qu’on écrit pour distraire, mais, en fait, on est poussé par quelque chose qu’on a, une terrible envie de partager. Le vrai mystère, c’est cette étrange pulsion. Pourquoi ne peut-on pas la refouler et nous taire ? Pourquoi ce besoin de jacasser? Qu’est-ce qui pousse les humains à se livrer? Peut-être que sans cette confession secrète, on n’a pas de poème – on n’a pas même d’histoire. On n’a pas d’écrivain.” [ Ted Hugues ]
… Ted Hugues, poète et écrivain anglais, reconnu comme l’un des plus grands poètes de sa génération, né le 17 août 1930 et mort le 28 octobre 1998…
… Certains écrivains ou auteurs – ce ne sont guère les plus nombreux loin s’en faut – n’écrivent pas pour distraire, à plus forte raison si ces écrivains ou ces auteurs sont des poètes et des penseurs…
Quoiqu’il en soit, cependant, distraire ou non, il y a bien ce qui pousse l’écrivain, l’auteur, le penseur et le poète, à se livrer…
Mais que livre-t-il ?
Des histoires de sa vie, ses émotions, ses souvenirs, ses joies, ses peines… En somme ce qui le concerne personnellement lors de tel événement, tel fait du jour ; lors de ce qui lui arrive et dans la relation qui le lie à quelqu’un d’autre, aux autres personnes autour de lui – occasionnellement ou pour une durée variable de temps ? … De manière directe, comme dans un journal intime, ou dans un livre, dans une histoire écrite avec des personnages et des événements fictifs, lui-même étant aussi un personnage imaginé ?
Une part de lui-même faite non pas de “choses de sa vie” mais de ce dont la vie le pourvoie, l’habite, le motive, le passionne, et qu’il aspire à partager ; qu’il ne peut d’ailleurs que partager, qui ne peut être projeté sur un mur dans une pièce où l’on se trouve seul, qui ne peut être rédigé sur des feuilles de papier ou dans un fichier open office (tapé sur le clavier d’un ordinateur) sans jamais être exposé à la vue, à la lecture des autres ; et, encore moins s’ il devait être un “naufragé de l’espace” prisonnier dans une “capsule spatiale de survie” à des années lumières de tout monde habité et écrivant dans un journal de bord avec la certitude que ce qu’il écrit ne sera jamais découvert… ( Quoi que… on ne sait jamais… peut-être Dieu ou quelque chose qui ressemble à Dieu ) ?
Une part de lui-même ET lui-même ?
“Des histoires de sa vie” cela n’a vraiment d’intérêt que dans la mesure où le lecteur retrouve dans ce qu’il lit, ce qui s’apparente à ce qu’il vit lui-même…
“Une part de lui-même, faite de ce dont la vie le pourvoie”, ne peut impacter le lecteur que dans la mesure où ce lecteur sent en lui le besoin de connaître et d’apprécier ce que l’auteur, l’écrivain, exprime de cette part de lui-même… Ou s’il éprouve le besoin de répondre, de réagir…
Au “temps des cavernes” – ou des habitations construites en branches, feuillages, peaux d’animaux, il y a vingt mille ans avec les Solutréens, il y a quatorze mille ans avec les Magdaléniens… Il y avait déjà ce qui était poème, ce qui faisait l’histoire, il y avait déjà des sortes d’écrivains (dessins, peintures, gravures, sculptures, objets façonnés, signes)…
“L’étrange pulsion”, celle d’être poussé par quelque chose qu’on a … En fait, c’est la même que celle qui s’est activée depuis le “Big Bang” – et qui était en gestation” entre l’inatteignable point “zéro” d’origine et le “Big Bang”; et qui a continué à s’activer depuis quatorze milliards d’années après le “Big Bang”…
… Peut-être que les “non auteurs – non écrivains” et que celles et ceux “qui ne font rien” (rien d’autre dans leur vie que du “pragmatique”, de l’utilitaire à l’état brut) sont-ils (d’une certaine façon)… “Des écrivains, des auteurs qui s’ignorent” ?
Sinon, comment l’Histoire aurait-t-elle pu se faire, avec seulement les écrivains ? Ne l’ont-t-ils pas écrite aussi, autrement que dans des livres, l’Histoire, les “non auteurs – non écrivains” ?
… Ted Hugues, poète et écrivain anglais, reconnu comme l’un des plus grands poètes de sa génération, né le 17 août 1930 et mort le 28 octobre 1998…
… Certains écrivains ou auteurs – ce ne sont guère les plus nombreux loin s’en faut – n’écrivent pas pour distraire, à plus forte raison si ces écrivains ou ces auteurs sont des poètes et des penseurs…
Quoiqu’il en soit, cependant, distraire ou non, il y a bien ce qui pousse l’écrivain, l’auteur, le penseur et le poète, à se livrer…
Mais que livre-t-il ?
Des histoires de sa vie, ses émotions, ses souvenirs, ses joies, ses peines… En somme ce qui le concerne personnellement lors de tel événement, tel fait du jour ; lors de ce qui lui arrive et dans la relation qui le lie à quelqu’un d’autre, aux autres personnes autour de lui – occasionnellement ou pour une durée variable de temps ? … De manière directe, comme dans un journal intime, ou dans un livre, dans une histoire écrite avec des personnages et des événements fictifs, lui-même étant aussi un personnage imaginé ?
Une part de lui-même faite non pas de “choses de sa vie” mais de ce dont la vie le pourvoie, l’habite, le motive, le passionne, et qu’il aspire à partager ; qu’il ne peut d’ailleurs que partager, qui ne peut être projeté sur un mur dans une pièce où l’on se trouve seul, qui ne peut être rédigé sur des feuilles de papier ou dans un fichier open office (tapé sur le clavier d’un ordinateur) sans jamais être exposé à la vue, à la lecture des autres ; et, encore moins s’ il devait être un “naufragé de l’espace” prisonnier dans une “capsule spatiale de survie” à des années lumières de tout monde habité et écrivant dans un journal de bord avec la certitude que ce qu’il écrit ne sera jamais découvert… ( Quoi que… on ne sait jamais… peut-être Dieu ou quelque chose qui ressemble à Dieu ) ?
Une part de lui-même ET lui-même ?
“Des histoires de sa vie” cela n’a vraiment d’intérêt que dans la mesure où le lecteur retrouve dans ce qu’il lit, ce qui s’apparente à ce qu’il vit lui-même…
“Une part de lui-même, faite de ce dont la vie le pourvoie”, ne peut impacter le lecteur que dans la mesure où ce lecteur sent en lui le besoin de connaître et d’apprécier ce que l’auteur, l’écrivain, exprime de cette part de lui-même… Ou s’il éprouve le besoin de répondre, de réagir…
Au “temps des cavernes” – ou des habitations construites en branches, feuillages, peaux d’animaux, il y a vingt mille ans avec les Solutréens, il y a quatorze mille ans avec les Magdaléniens… Il y avait déjà ce qui était poème, ce qui faisait l’histoire, il y avait déjà des sortes d’écrivains (dessins, peintures, gravures, sculptures, objets façonnés, signes)…
“L’étrange pulsion”, celle d’être poussé par quelque chose qu’on a … En fait, c’est la même que celle qui s’est activée depuis le “Big Bang” – et qui était en gestation” entre l’inatteignable point “zéro” d’origine et le “Big Bang”; et qui a continué à s’activer depuis quatorze milliards d’années après le “Big Bang”…
… Peut-être que les “non auteurs – non écrivains” et que celles et ceux “qui ne font rien” (rien d’autre dans leur vie que du “pragmatique”, de l’utilitaire à l’état brut) sont-ils (d’une certaine façon)… “Des écrivains, des auteurs qui s’ignorent” ?
Sinon, comment l’Histoire aurait-t-elle pu se faire, avec seulement les écrivains ? Ne l’ont-t-ils pas écrite aussi, autrement que dans des livres, l’Histoire, les “non auteurs – non écrivains” ?
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" Nous ne pouvons savoir! Nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères" [Arthur Rimbaud ]
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