Littérature, musique, dessin
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Littérature, musique, dessin
… Je fais cette constatation – à vrai dire je la faisais, inconsciemment, sans y penser, depuis toujours – et c’est peut-être la première fois de ma vie que je la fais en y pensant, y réfléchissant vraiment, consciemment…
… Que la musique et que le dessin sont d’un langage (d’une forme d’expression) “universel”… C’est à dire que, par exemple, un paysage de bord de mer, le portrait réalisé au crayon ou au pinceau, d’un personnage ; une scène de chasse à courre dans une forêt, ou même un dessin en peinture de Pablo Picasso… Est reconnu comme tel, vu, perçu, aussi bien par un Africain du Nigeria que par un Russe de Saint Petersbourg, un américain du Texas, un Iranien de Téhéran, un Chinois de Beijing/Pékin…
Avec bien sûr, la sensibilité qui est celle de cet homme ou de cette femme de n’importe où dans le monde au moment où l’image est perçue…
Ainsi l’œil reconnait tout de suite…
Et il en est de même pour la musique : l’oreille reconnait tout de suite ; un air de jazz, un morceau de musique joué d’un instrument, violon, guitare, piano… Est reconnu, entendu, perçu comme tel, par tout humain n’importe où dans le monde…
Avec là encore bien sûr, la sensibilité qui est celle de cet homme ou de cette femme de n’importe où dans le monde, au moment où le son, où la musique est perçu…
En revanche la littérature, par la parole, par l’écrit, n’a – ou ne peut avoir – un caractère “universel”, que prise dans son ensemble en tant que forme d’expression englobant toutes les manières de transcrire, de dire et d’écrire, sans distinction de langage, de vocabulaire, de grammaire, d’alphabet ou de signes d’écriture…
Dès lors qu’en littérature, l’œuvre (le texte) apparaît dans le langage et dans l’écriture de l’auteur, que cet auteur soit Russe, Français, Chinois, Iranien, Tchèque, Polonais, Italien, Espagnol, Anglais etc. … L’œuvre (le texte) alors, vu écrit ou entendu par une personne d’une autre langue parlée et écrite, n’est pas reconnu dans ce qu’il contient et est illisible, incompréhensible… À moins d’être traduit…
En littérature de surcroît, outre la langue parlée et écrite, avec sa grammaire, son vocabulaire, sa syntaxe, son alphabet, ses barbarismes ou formulations particulières identifiés reconnus… Il y a le langage personnel même de l’auteur, avec ses formulations, les mots qu’il invente ou crée … Et dans le “dire”, dans le parler”, il y a l’intonation tout aussi personnelle, dans la voix, dans le rythme, dans les sonorités des mots… Tout cela, bien sûr, ne pouvant être traduit par aucun traducteur de métier, aussi exercé soit-il…
… À supposer qu’il puisse exister dans notre civilisation mondialisée du 21 ème siècle, un langage et une écriture universels – comme ce fut le cas avec l’Akkadien dans le monde Égéen de -3000 à -1200 AV.JC… (Un monde mondialisé aussi)… Si un texte pouvait être perçu, compris, dans ce qu’il contient, d’un bout à l’autre du monde ou de la civilisation mondialisée… Il n’en demeurerait pas moins que ce texte devrait, pour être “universellement” perçu, reconnu, compris, ne rien contenir de ce qui serait “de son propre langage personnel”… Ce qui, d’un côté il faut dire, avec la personnalisation du dire et de l’écrire, limite l’impact, réduit le rayonnement de l’auteur autour de lui, dans un espace où seuls les proches – de culture, d’âme, de sensibilité, de vécu commun – peuvent partager…
D’où la nécessité pour la littérature, plus que pour le dessin ou que pour la musique, afin de gagner en rayonnement et en impact, de se “rapprocher” de l’universel, donc d’une logique, d’une sorte de grammaire commune “faisant lien”, et d’un vocabulaire partout reconnu et identifiable, tout cela dans une écriture commune “faisant lien”…
C’est ce qui avait existé avec l’Akkadien, dans le monde Égéen de -3000 à -1200 AV.JC, un monde “mondialisé” formé de cinq ensembles économiques politiques culturels : Grèce continentale et cyclades, empires Hittite, Egyptien, Mittanien et Babylonien, chacun ayant ses dialectes propres…
C’est aussi ce qui avait été fait avec l’Arabe, à partir du 8 ème siècle, mais il faut dire que c’est l’Islam et le Coran, qui ont été les vecteurs principaux de la diffusion de langue écrite et parlée (L’Arabe dit “régulier”) utilisée du Maroc jusqu’en Asie centrale, dans toute l’Afrique du Nord , dans le bassin oriental méditerranéen et au Moyen Orient…
C’est encore ce qui a été réalisé en Chine, avec le Mandarin, dès 1909 du temps de la dynastie Qing, le parler de Pékin, qui a évolué à partir de 1949 en mandarin moderne…
Mais… Gagner en impact et en rayonnement, réellement, par le rapprochement de l’universel, par la venue peu à peu d’un langage et d’une écriture intelligibles par tous… Est-ce justement gagner en impact, en rayonnement ? Je n’en suis pas si sûr…
Parce que… De quel impact, de quel rayonnement s’agit-il ? Est-ce que l’impact et le rayonnement sont mesurables, identifiables, quantifiables, définissables ?
Et s’ils sont mesurables, pouvant être définis comme étant “grand ou très grand ou même incommensurable”, est-ce que c’est important, essentiel pour la vie, dans la vie des êtres et des choses ? …
… Que la musique et que le dessin sont d’un langage (d’une forme d’expression) “universel”… C’est à dire que, par exemple, un paysage de bord de mer, le portrait réalisé au crayon ou au pinceau, d’un personnage ; une scène de chasse à courre dans une forêt, ou même un dessin en peinture de Pablo Picasso… Est reconnu comme tel, vu, perçu, aussi bien par un Africain du Nigeria que par un Russe de Saint Petersbourg, un américain du Texas, un Iranien de Téhéran, un Chinois de Beijing/Pékin…
Avec bien sûr, la sensibilité qui est celle de cet homme ou de cette femme de n’importe où dans le monde au moment où l’image est perçue…
Ainsi l’œil reconnait tout de suite…
Et il en est de même pour la musique : l’oreille reconnait tout de suite ; un air de jazz, un morceau de musique joué d’un instrument, violon, guitare, piano… Est reconnu, entendu, perçu comme tel, par tout humain n’importe où dans le monde…
Avec là encore bien sûr, la sensibilité qui est celle de cet homme ou de cette femme de n’importe où dans le monde, au moment où le son, où la musique est perçu…
En revanche la littérature, par la parole, par l’écrit, n’a – ou ne peut avoir – un caractère “universel”, que prise dans son ensemble en tant que forme d’expression englobant toutes les manières de transcrire, de dire et d’écrire, sans distinction de langage, de vocabulaire, de grammaire, d’alphabet ou de signes d’écriture…
Dès lors qu’en littérature, l’œuvre (le texte) apparaît dans le langage et dans l’écriture de l’auteur, que cet auteur soit Russe, Français, Chinois, Iranien, Tchèque, Polonais, Italien, Espagnol, Anglais etc. … L’œuvre (le texte) alors, vu écrit ou entendu par une personne d’une autre langue parlée et écrite, n’est pas reconnu dans ce qu’il contient et est illisible, incompréhensible… À moins d’être traduit…
En littérature de surcroît, outre la langue parlée et écrite, avec sa grammaire, son vocabulaire, sa syntaxe, son alphabet, ses barbarismes ou formulations particulières identifiés reconnus… Il y a le langage personnel même de l’auteur, avec ses formulations, les mots qu’il invente ou crée … Et dans le “dire”, dans le parler”, il y a l’intonation tout aussi personnelle, dans la voix, dans le rythme, dans les sonorités des mots… Tout cela, bien sûr, ne pouvant être traduit par aucun traducteur de métier, aussi exercé soit-il…
… À supposer qu’il puisse exister dans notre civilisation mondialisée du 21 ème siècle, un langage et une écriture universels – comme ce fut le cas avec l’Akkadien dans le monde Égéen de -3000 à -1200 AV.JC… (Un monde mondialisé aussi)… Si un texte pouvait être perçu, compris, dans ce qu’il contient, d’un bout à l’autre du monde ou de la civilisation mondialisée… Il n’en demeurerait pas moins que ce texte devrait, pour être “universellement” perçu, reconnu, compris, ne rien contenir de ce qui serait “de son propre langage personnel”… Ce qui, d’un côté il faut dire, avec la personnalisation du dire et de l’écrire, limite l’impact, réduit le rayonnement de l’auteur autour de lui, dans un espace où seuls les proches – de culture, d’âme, de sensibilité, de vécu commun – peuvent partager…
D’où la nécessité pour la littérature, plus que pour le dessin ou que pour la musique, afin de gagner en rayonnement et en impact, de se “rapprocher” de l’universel, donc d’une logique, d’une sorte de grammaire commune “faisant lien”, et d’un vocabulaire partout reconnu et identifiable, tout cela dans une écriture commune “faisant lien”…
C’est ce qui avait existé avec l’Akkadien, dans le monde Égéen de -3000 à -1200 AV.JC, un monde “mondialisé” formé de cinq ensembles économiques politiques culturels : Grèce continentale et cyclades, empires Hittite, Egyptien, Mittanien et Babylonien, chacun ayant ses dialectes propres…
C’est aussi ce qui avait été fait avec l’Arabe, à partir du 8 ème siècle, mais il faut dire que c’est l’Islam et le Coran, qui ont été les vecteurs principaux de la diffusion de langue écrite et parlée (L’Arabe dit “régulier”) utilisée du Maroc jusqu’en Asie centrale, dans toute l’Afrique du Nord , dans le bassin oriental méditerranéen et au Moyen Orient…
C’est encore ce qui a été réalisé en Chine, avec le Mandarin, dès 1909 du temps de la dynastie Qing, le parler de Pékin, qui a évolué à partir de 1949 en mandarin moderne…
Mais… Gagner en impact et en rayonnement, réellement, par le rapprochement de l’universel, par la venue peu à peu d’un langage et d’une écriture intelligibles par tous… Est-ce justement gagner en impact, en rayonnement ? Je n’en suis pas si sûr…
Parce que… De quel impact, de quel rayonnement s’agit-il ? Est-ce que l’impact et le rayonnement sont mesurables, identifiables, quantifiables, définissables ?
Et s’ils sont mesurables, pouvant être définis comme étant “grand ou très grand ou même incommensurable”, est-ce que c’est important, essentiel pour la vie, dans la vie des êtres et des choses ? …
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" Nous ne pouvons savoir! Nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères" [Arthur Rimbaud ]
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