Le miroir de Cassandre, de Bernard Weber
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Le miroir de Cassandre, de Bernard Weber
... Je ne parle pas ici, tout spécialement de ce livre, mais je dis ceci :
À la page 364 du livre " Le miroir de Cassandre", de Bernard Werber, je lis cette phrase de Voltaire, que je trouve très actuelle :
"Que répondre à un homme qui au nom de sa religion vous dit qu'il est sûr d'aller au Paradis en vous égorgeant ?"
... Et à la page suivante cette réflexion d' Albert Einstein, que je trouve aussi très actuelle :
"Il est plus facile de réduire un noyau d'atome qu'un préjugé humain".
Voltaire et Einstein, deux grands esprits, sans doute parmi les plus grands, du II ème millénaire de l'ère dite Chrétienne...
Les écrits de l'un et les travaux de l'autre ont fait assurément avancer l'humanité, et le temps, et les siècles qui passent ne les usent pas plus que cent mille bourrasques sur des monuments de pierre...
Mais, si l'humanité effectivement avance, il n'en demeure pas moins qu'elle s'enlise aussi, entre les "paliers" de son évolution, dans les mêmes crevasses profondes où, à chacune d'entre elles, elle y risque sa vie tout entière...
Ainsi à l'époque de Voltaire, un acte de tolérance était un acte insensé. Et de nos jours le même acte de tolérance est devenu "possible" mais sans pour autant qu'il soit...
Ainsi à l'époque d'Einstein les scientifiques pensaient la physique dans le même cadre de temps, d'espace et de masse. Et ce cadre, de nos jours, est totalement renouvelé mais sans pour autant être dépassé...
... Jusqu'à quand laisserons nous le préjugé faire la la loi ?
... Jusqu'à quand au nom de Dieu ou d'Allah lèvera-t-on des armées ?
Sûrement pas jusqu'à la "fin des temps" car nous seront morts bien avant...
Une assurance, en somme, contre la fin non pas "des temps" mais "de notre temps", c'est l'acte de tolérance d'une part, et c'est la volonté de dépasser le cadre renouvelé du temps, de l'espace et de la masse, d'autre part...
Les écrits, et les oeuvres en général de tous les auteurs dans le monde entier depuis des millénaires déjà... Ne font pas réellement avancer l'humanité – à l'exception de quelques unes de ces oeuvres cependant- mais contribuent -parfois et aléatoirement- à la faire avancer, un peu de la même manière que prend un greffon sur un arbre fruitier... Cependant, peut-on parler vraiment d'avancement lorsque le greffon prend ?
Ce qui est sûr... C'est ce que je lis à la page 365 du livre "Le miroir de Cassandre", de Bernard Werber :
"Et,comme par hasard, tous les livres d'humeur de dandys ou d'histoires à l'eau de rose sont oubliés. On ne se souvient que des auteurs qui tranchent par leur originalité : François Rabelais, Edgar Poe, Jules Verne, Isaac Azimov, Boris Vian résisteront mieux au temps qui passe que tous leurs contemporains, glorieux auteurs d'autobiographies nombrilistes encensées par les critiques. Parce que, au final, ce sont les idées qui importent. Ces auteurs écrivaient pour changer leur époque."
...
La fin des temps est inéluctable... Mais la fin de notre temps, le temps des humains, non...
À la page 364 du livre " Le miroir de Cassandre", de Bernard Werber, je lis cette phrase de Voltaire, que je trouve très actuelle :
"Que répondre à un homme qui au nom de sa religion vous dit qu'il est sûr d'aller au Paradis en vous égorgeant ?"
... Et à la page suivante cette réflexion d' Albert Einstein, que je trouve aussi très actuelle :
"Il est plus facile de réduire un noyau d'atome qu'un préjugé humain".
Voltaire et Einstein, deux grands esprits, sans doute parmi les plus grands, du II ème millénaire de l'ère dite Chrétienne...
Les écrits de l'un et les travaux de l'autre ont fait assurément avancer l'humanité, et le temps, et les siècles qui passent ne les usent pas plus que cent mille bourrasques sur des monuments de pierre...
Mais, si l'humanité effectivement avance, il n'en demeure pas moins qu'elle s'enlise aussi, entre les "paliers" de son évolution, dans les mêmes crevasses profondes où, à chacune d'entre elles, elle y risque sa vie tout entière...
Ainsi à l'époque de Voltaire, un acte de tolérance était un acte insensé. Et de nos jours le même acte de tolérance est devenu "possible" mais sans pour autant qu'il soit...
Ainsi à l'époque d'Einstein les scientifiques pensaient la physique dans le même cadre de temps, d'espace et de masse. Et ce cadre, de nos jours, est totalement renouvelé mais sans pour autant être dépassé...
... Jusqu'à quand laisserons nous le préjugé faire la la loi ?
... Jusqu'à quand au nom de Dieu ou d'Allah lèvera-t-on des armées ?
Sûrement pas jusqu'à la "fin des temps" car nous seront morts bien avant...
Une assurance, en somme, contre la fin non pas "des temps" mais "de notre temps", c'est l'acte de tolérance d'une part, et c'est la volonté de dépasser le cadre renouvelé du temps, de l'espace et de la masse, d'autre part...
Les écrits, et les oeuvres en général de tous les auteurs dans le monde entier depuis des millénaires déjà... Ne font pas réellement avancer l'humanité – à l'exception de quelques unes de ces oeuvres cependant- mais contribuent -parfois et aléatoirement- à la faire avancer, un peu de la même manière que prend un greffon sur un arbre fruitier... Cependant, peut-on parler vraiment d'avancement lorsque le greffon prend ?
Ce qui est sûr... C'est ce que je lis à la page 365 du livre "Le miroir de Cassandre", de Bernard Werber :
"Et,comme par hasard, tous les livres d'humeur de dandys ou d'histoires à l'eau de rose sont oubliés. On ne se souvient que des auteurs qui tranchent par leur originalité : François Rabelais, Edgar Poe, Jules Verne, Isaac Azimov, Boris Vian résisteront mieux au temps qui passe que tous leurs contemporains, glorieux auteurs d'autobiographies nombrilistes encensées par les critiques. Parce que, au final, ce sont les idées qui importent. Ces auteurs écrivaient pour changer leur époque."
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La fin des temps est inéluctable... Mais la fin de notre temps, le temps des humains, non...
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" Nous ne pouvons savoir! Nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères" [Arthur Rimbaud ]
Re: Le miroir de Cassandre, de Bernard Weber
Le livre dévoré par des rats
Sur un dépôt d'ordures, un groupe de rats se bat bruyamment pour dévorer La Peste, d'Albert Camus... (page 372 dans Le miroir de Cassandre, de Bernard Werber).
Au fond d'une crique en cul de sac aux parois rocheuses abruptes et très hautes, est acculé un intellectuel, poète, scientifique et philosophe, en face d'une araignée de la taille d'un éléphant, et l'araignée s'avance vers l'intellectuel, et va le dévorer... (l'une de mes histoires)...
Dans La Peste d'Albert Camus, justement ce sont des rats qui commencent à mourir en nombre à Oran en Algérie, et véhiculent la peste...
Dans mon histoire, l'araignée est sans doute une araignée mutante, peut-être à la suite d'une expérience de manipulation génétique...
La réalité dans "ce groupe de rats qui dévore le livre" ou "cette araignée géante qui va dévorer l'intellectuel", c'est que ni le livre d'Albert Camus ni la science ni la pensée de l'intellectuel, ne vont "changer le cours des choses"... Et qu'il y a peut-être, bien au delà de ce qu'on dit -en tant qu'humain- être cruel, injuste, "avoir du sens", être absurde, être beau, être laid... Une vérité qui nous échappe, et peut-être en définitive, une "vraie, une authentique, une violente, une nécessaire beauté crue, nue et cosmique, universelle et intemporelle"...
Mais l'intellectuel s'imagine que par la science, par la connaissance, par la sagesse, par la réflexion "grave" qu'il a ; que par sa poésie, sa conception de la relation, son approche d'une certaine vérité... Il va "convaincre" l'araignée de ne pas le dévorer... Il va même s'imaginer qu'il va "apprivoiser" l'araignée, s'en faire une "amie"... Ou "mieux" encore, que l'araignée pour une raison qui lui échappe, par quelque relation imprévisible qui va se produire entre elle et lui, et qui n'a rien à voir avec quelque pouvoir qu'il a de convaincre... Ne va pas le dévorer... Il n'imagine pas un seul instant "qu'il se met le doigt dans l'oeil" ! Il est là, en face de l'araignée, avec son orgueil, ses certitudes, sa science, sa philosophie... Mais la vie, ce n'est point cela... Ou plutôt la vie c'est "cela", tout cela, mais sans l'homme, sans l'orgueil de l'homme...
Sur un dépôt d'ordures, un groupe de rats se bat bruyamment pour dévorer La Peste, d'Albert Camus... (page 372 dans Le miroir de Cassandre, de Bernard Werber).
Au fond d'une crique en cul de sac aux parois rocheuses abruptes et très hautes, est acculé un intellectuel, poète, scientifique et philosophe, en face d'une araignée de la taille d'un éléphant, et l'araignée s'avance vers l'intellectuel, et va le dévorer... (l'une de mes histoires)...
Dans La Peste d'Albert Camus, justement ce sont des rats qui commencent à mourir en nombre à Oran en Algérie, et véhiculent la peste...
Dans mon histoire, l'araignée est sans doute une araignée mutante, peut-être à la suite d'une expérience de manipulation génétique...
La réalité dans "ce groupe de rats qui dévore le livre" ou "cette araignée géante qui va dévorer l'intellectuel", c'est que ni le livre d'Albert Camus ni la science ni la pensée de l'intellectuel, ne vont "changer le cours des choses"... Et qu'il y a peut-être, bien au delà de ce qu'on dit -en tant qu'humain- être cruel, injuste, "avoir du sens", être absurde, être beau, être laid... Une vérité qui nous échappe, et peut-être en définitive, une "vraie, une authentique, une violente, une nécessaire beauté crue, nue et cosmique, universelle et intemporelle"...
Mais l'intellectuel s'imagine que par la science, par la connaissance, par la sagesse, par la réflexion "grave" qu'il a ; que par sa poésie, sa conception de la relation, son approche d'une certaine vérité... Il va "convaincre" l'araignée de ne pas le dévorer... Il va même s'imaginer qu'il va "apprivoiser" l'araignée, s'en faire une "amie"... Ou "mieux" encore, que l'araignée pour une raison qui lui échappe, par quelque relation imprévisible qui va se produire entre elle et lui, et qui n'a rien à voir avec quelque pouvoir qu'il a de convaincre... Ne va pas le dévorer... Il n'imagine pas un seul instant "qu'il se met le doigt dans l'oeil" ! Il est là, en face de l'araignée, avec son orgueil, ses certitudes, sa science, sa philosophie... Mais la vie, ce n'est point cela... Ou plutôt la vie c'est "cela", tout cela, mais sans l'homme, sans l'orgueil de l'homme...
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" Nous ne pouvons savoir! Nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères" [Arthur Rimbaud ]
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