Les écureuils de Central Park...
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Les écureuils de Central Park...
... sont tristes le lundi, de Katherine Pancol
"Un écrivain, c'est un mur avec deux grandes oreilles et un oeil de cyclope...
Écrire, c'est écouter, observer, renifler, devenir marronier, abat-jour ou toile d'araignée. Tendre l'oreille, le regard, le pif, faire le vide en soi pour que la vie s'y engouffre et dépose ses alluvions.
S'oublier pour devenir tous les personnages, les rires et les larmes, les espérances et les impatiences, plonger tout au fond, saisir une pièce en or...
La déposer dans le récit et repartir...
Quand j'écris, j'ouvre grand les bras et j'avale la vie...
Je franchis les mers et les montagnes, je traque le détail, dévore des kilos de documentation, j'écoute..."
Voici au moins une définition de l'écrivain qui sort de l'ordinaire !... Et qui ne peut alors, au risque d'imposture, faire de l'écrivain un être ordinaire...
Bien sûr, à dire vrai, que l'écrivain, tout comme le météorologue, le chercheur, la lingère, la ballerine, l'employé de banque ou le chômeur longue durée... Est un être ordinaire, tout ce qu'il y a de plus ordinaire en ce sens qu'il a un trou en haut pour absorber et un trou en bas pour évacuer... Mais cet "ordinaire" qu'il y a en l'être – et donc, en un écrivain aussi- est bien une "matière première" sans laquelle absolument rien d'exceptionnel en l'être ne peut exister autrement qu'en trompe -l'oeil, en trompe- le- regard, en trompe- les- oreilles, en trompe-l'intelligence, en trompe-l'humain...
Si les gens que nous sommes, chacun d'entre nous à sa façon, se parlaient les uns les autres comme se parlent les personnages du livre de Katherine Pancol – "Les écureuils de central park sont tristes le lundi"- sans doute la vie que nous vivons au quotidien serait moins triste...
"Une vie meilleure" (ou plus belle, ou moins injuste, ou plus ou moins "tout ce que l'on voudra") ça ne veut rien dire et en faire de l'écriture c'est encore pire...
"Une vie moins triste" – en se parlant moins triste- c'est dans le domaine du possible...
Peut-on imaginer, avec un langage tel que celui des personnages du livre de Katherine Pancol... que des tranchées, des redoutes et des nids de mitrailleuses soient nécessaires ? Ou des contes ou des histoires ou des discours à dormir debout ?
Écrire, c'est écouter, observer, renifler, devenir marronier, abat-jour ou toile d'araignée. Tendre l'oreille, le regard, le pif, faire le vide en soi pour que la vie s'y engouffre et dépose ses alluvions.
S'oublier pour devenir tous les personnages, les rires et les larmes, les espérances et les impatiences, plonger tout au fond, saisir une pièce en or...
La déposer dans le récit et repartir...
Quand j'écris, j'ouvre grand les bras et j'avale la vie...
Je franchis les mers et les montagnes, je traque le détail, dévore des kilos de documentation, j'écoute..."
Voici au moins une définition de l'écrivain qui sort de l'ordinaire !... Et qui ne peut alors, au risque d'imposture, faire de l'écrivain un être ordinaire...
Bien sûr, à dire vrai, que l'écrivain, tout comme le météorologue, le chercheur, la lingère, la ballerine, l'employé de banque ou le chômeur longue durée... Est un être ordinaire, tout ce qu'il y a de plus ordinaire en ce sens qu'il a un trou en haut pour absorber et un trou en bas pour évacuer... Mais cet "ordinaire" qu'il y a en l'être – et donc, en un écrivain aussi- est bien une "matière première" sans laquelle absolument rien d'exceptionnel en l'être ne peut exister autrement qu'en trompe -l'oeil, en trompe- le- regard, en trompe- les- oreilles, en trompe-l'intelligence, en trompe-l'humain...
Si les gens que nous sommes, chacun d'entre nous à sa façon, se parlaient les uns les autres comme se parlent les personnages du livre de Katherine Pancol – "Les écureuils de central park sont tristes le lundi"- sans doute la vie que nous vivons au quotidien serait moins triste...
"Une vie meilleure" (ou plus belle, ou moins injuste, ou plus ou moins "tout ce que l'on voudra") ça ne veut rien dire et en faire de l'écriture c'est encore pire...
"Une vie moins triste" – en se parlant moins triste- c'est dans le domaine du possible...
Peut-on imaginer, avec un langage tel que celui des personnages du livre de Katherine Pancol... que des tranchées, des redoutes et des nids de mitrailleuses soient nécessaires ? Ou des contes ou des histoires ou des discours à dormir debout ?
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" Nous ne pouvons savoir! Nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères" [Arthur Rimbaud ]
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