Sauver un maximum de vies, oui, mais à quel prix ?
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Sauver un maximum de vies, oui, mais à quel prix ?
… Le choix qui a été fait est celui de sauver un maximum de vies, plutôt que de sauver l'économie en risquant de perdre trop de vies...
Cependant, sauver un maximum de vies en laissant l'économie en souffrance nuit autant à l'économie que de sauver un maximum de vies en mettant l'économie à l'arrêt...
Mais une économie mise à l'arrêt durant trop longtemps pour pouvoir sauver davantage de vies, risque à terme de faire perdre plus de vies encore...
C'est le rapport à la mort, que l'on a dans notre monde actuel, différent de celui que l'on avait jadis dans les siècles passés, qui, je pense, a déterminé le choix que l'on a fait de sauver un maximum de vies en priorité, en mettant l'économie à l'arrêt...
Dans les siècles passés lorsque survenait une épidémie de peste ou de choléra, ou d'une autre maladie infectieuse, beaucoup de gens mourraient ce qui « éclaircissait les rangs » dans la main d'œuvre, pour les labours, les fabriques, l'artisanat... Mais l'économie, les activités humaines ne disparaissaient pas pour autant, étaient seulement ralenties puis repartaient...
Nous sommes aujourd'hui dans un « cas de figure » très différent de ce que l'on a connu par le passé, parce que cette fois, l'économie et les activités humaines ont disparu en grande partie par arrêt prolongé, ainsi d'ailleurs que la relation humaine dans son ensemble et dans toutes ses implications au quotidien (distanciation entre les personnes, contacts directs dans la communication et dans les échanges, solitude et isolement notamment des personnes âgées ou vivant seules -neuf millions de veuves et veuves, de divorcé(e)s, de célibataires toutes générations confondues en France)...
Dans le « cas de figure » d'aujourd'hui avec cette pandémie de coronavirus, c'est cette modification de la relation humaine et aussi son recul important, associé à la disparition de l'économie et des activités humaines dans une dimension que l'on n'avait jamais encore connue par le passé à ce point là, qui est dramatique... Qui sera lourd de conséquences et dont les retombées, les répercussions sont imprévisibles, non mesurables en chiffres, statistiques, évaluation des pertes...
Il est bien plus difficile de faire repartir une économie et des activités humaines lorsqu'elles ont été en grande partie arrêtées durant plusieurs mois, plutôt que seulement ralenties durant une même période de plusieurs mois...
C'est cela, la situation nouvelle... Du fait de notre rapport à la mort dans la civilisation, dans notre société du 21 ème siècle... Ne pouvant concevoir en notre esprit, dans notre culture, cette mort qui nous dérange tant et que l'on trouve inconvenante, et qu'il faut à tout prix éviter... Parce que c'est notre destin, celui de notre vivant, qui importe bien plus que le destin de notre espèce...
Alors il faut à tout prix sauver des vies...
Sauver des vies, oui l'on en sauve. En effet, avec l'hospitalisation des malades (par des soins qu'ils n'auraient pas chez eux), avec des appareils d'aide à la respiration, à un stade de la maladie où l'on peut encore s'en sortir, on évite l'aggravation et donc ce stade de réanimation où là, les chances de survie sont réduites.
Si l'on considère toutes générations confondues et tous états de santé des uns et des autres, à partir d'un stade aggravé de la maladie, la mortalité serait à peu près la même que celle de la grippe espagnole de 1918...
Certes, avec le choix que l'on a fait, et avec les moyens dont on dispose, avec la technologie médicale actuelle, on aura cent fois moins de morts qu'avec la grippe espagnole.
Mais avec l'économie et les activités humaines à l'arrêt ou disparues en grande partie durant plusieurs mois, avec en même temps tout ce qui change en disparaissant dans la relation humaine, les pertes en vies humaines (santé dégradée par affections et autres maladies survenant, pauvreté, misère, chômage, crises sociales, inégalités accrues, endettement colossal, dysfonctionnements consécutifs à l'arrêt de l'économie, pénuries éventuelles)... Risquent d'être bien plus importantes, encore moins mesurables ou chiffrables, qu'en 1918/1920 avec la grippe espagnole...
Du coup notre rapport à la mort pourrait bien redevenir ce qu'il était par le passé...
Cependant, sauver un maximum de vies en laissant l'économie en souffrance nuit autant à l'économie que de sauver un maximum de vies en mettant l'économie à l'arrêt...
Mais une économie mise à l'arrêt durant trop longtemps pour pouvoir sauver davantage de vies, risque à terme de faire perdre plus de vies encore...
C'est le rapport à la mort, que l'on a dans notre monde actuel, différent de celui que l'on avait jadis dans les siècles passés, qui, je pense, a déterminé le choix que l'on a fait de sauver un maximum de vies en priorité, en mettant l'économie à l'arrêt...
Dans les siècles passés lorsque survenait une épidémie de peste ou de choléra, ou d'une autre maladie infectieuse, beaucoup de gens mourraient ce qui « éclaircissait les rangs » dans la main d'œuvre, pour les labours, les fabriques, l'artisanat... Mais l'économie, les activités humaines ne disparaissaient pas pour autant, étaient seulement ralenties puis repartaient...
Nous sommes aujourd'hui dans un « cas de figure » très différent de ce que l'on a connu par le passé, parce que cette fois, l'économie et les activités humaines ont disparu en grande partie par arrêt prolongé, ainsi d'ailleurs que la relation humaine dans son ensemble et dans toutes ses implications au quotidien (distanciation entre les personnes, contacts directs dans la communication et dans les échanges, solitude et isolement notamment des personnes âgées ou vivant seules -neuf millions de veuves et veuves, de divorcé(e)s, de célibataires toutes générations confondues en France)...
Dans le « cas de figure » d'aujourd'hui avec cette pandémie de coronavirus, c'est cette modification de la relation humaine et aussi son recul important, associé à la disparition de l'économie et des activités humaines dans une dimension que l'on n'avait jamais encore connue par le passé à ce point là, qui est dramatique... Qui sera lourd de conséquences et dont les retombées, les répercussions sont imprévisibles, non mesurables en chiffres, statistiques, évaluation des pertes...
Il est bien plus difficile de faire repartir une économie et des activités humaines lorsqu'elles ont été en grande partie arrêtées durant plusieurs mois, plutôt que seulement ralenties durant une même période de plusieurs mois...
C'est cela, la situation nouvelle... Du fait de notre rapport à la mort dans la civilisation, dans notre société du 21 ème siècle... Ne pouvant concevoir en notre esprit, dans notre culture, cette mort qui nous dérange tant et que l'on trouve inconvenante, et qu'il faut à tout prix éviter... Parce que c'est notre destin, celui de notre vivant, qui importe bien plus que le destin de notre espèce...
Alors il faut à tout prix sauver des vies...
Sauver des vies, oui l'on en sauve. En effet, avec l'hospitalisation des malades (par des soins qu'ils n'auraient pas chez eux), avec des appareils d'aide à la respiration, à un stade de la maladie où l'on peut encore s'en sortir, on évite l'aggravation et donc ce stade de réanimation où là, les chances de survie sont réduites.
Si l'on considère toutes générations confondues et tous états de santé des uns et des autres, à partir d'un stade aggravé de la maladie, la mortalité serait à peu près la même que celle de la grippe espagnole de 1918...
Certes, avec le choix que l'on a fait, et avec les moyens dont on dispose, avec la technologie médicale actuelle, on aura cent fois moins de morts qu'avec la grippe espagnole.
Mais avec l'économie et les activités humaines à l'arrêt ou disparues en grande partie durant plusieurs mois, avec en même temps tout ce qui change en disparaissant dans la relation humaine, les pertes en vies humaines (santé dégradée par affections et autres maladies survenant, pauvreté, misère, chômage, crises sociales, inégalités accrues, endettement colossal, dysfonctionnements consécutifs à l'arrêt de l'économie, pénuries éventuelles)... Risquent d'être bien plus importantes, encore moins mesurables ou chiffrables, qu'en 1918/1920 avec la grippe espagnole...
Du coup notre rapport à la mort pourrait bien redevenir ce qu'il était par le passé...
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" Nous ne pouvons savoir! Nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères" [Arthur Rimbaud ]
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