La vie est ailleurs, de Milan Kundera
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La vie est ailleurs, de Milan Kundera
… Jaromenil, un petit garçon ( futur poète et déjà poète), voit sa maman qui affiche ses premiers écrits sur de grandes feuilles de dessin et les accroche aux murs de sa chambre comme si c'étaient des tableaux...
Tout étonné, et ravi, Jaroménil prend alors conscience de l'importance que l'on donne à ses mots... Il en est très ému, et, au delà, bien au delà de la fierté qu'il en a, il réfléchit et se dit que les mots qu'il prononce puis écrit, sont des mots qui ne vont pas disparaître, des mots que l'on retiendra...
Beaucoup d'enfants de par le monde n'ont pas ainsi, une maman, quelqu'un de leur famille ou une autre personne dans leur entourage, qui présente, met en valeur, avec autant de sincérité et d'émotion leurs écrits, leurs dessins et tout ce qu'ils réalisent...
Mais prendre des enfants pour de petits dieux, céder à leurs caprices, surdimensionner avec ostentation ce qui les porte à dominer, à devenir des petits héros, et cela sans jamais s'intéresser à ce qui les singularise et qui n'entre pas dans les normes, c'est aussi ce que l'on voit... Et ces enfants là, dans une société consumériste, technologiquement et économiquement développée, seront les adolescents, puis les adultes de demain, bien accordés à un système en place dans une bonne ou mauvaise conscience mais plutôt à vrai dire dans une conscience et dans une réflexion sans consistance...
Jaroménil enfant et déjà jeune poète, ne se voit pas en un Rimbaud ou en un Mallarmé, il ne se se voit qu'en lui-même selon ce qu'il observe, selon ce dont il s'interroge, selon ce qu'il exprime, traduit, interprète avec ses mots à lui... Et ainsi en est-il de même de chacun d'entre nous, qui dès l'enfance, peut être comme on dit « un poète, un écrivain, un artiste en herbe »... Il n'y aura par la suite, que le travail, que la recherche, en lien avec le talent, le talent qui sans le travail, n'est plus que de la terre d'un jardin en friche...
Si la maman de Jaroménil n'avait point accroché tels des tableaux sur les murs de sa chambre, ses premiers écrits, si elle avait mis à la place des dessins de grands humoristes caricaturistes que son petit garçon aurait un temps admirés... Peut-être que Jaroménil devenu adolescent puis adulte, aurait fini par ne plus considérer sa vocation de poète, aussi essentielle dans sa vie... Peut-être même aurait-il abdiqué...
… Il y aura cependant -comme il y a d'ailleurs quasiment toujours pour le poète, pour l'écrivain, pour l'artiste devenu ( Le Jaroménil du roman de Kundera ou le Jaroménil de la vie réelle en 1920 ou en 2020) n'échappant point à la « règle »)... Cette bonne ou mauvaise conscience empruntée à l'époque, et plus ou moins accordée au système en vigueur, qui viendra se « greffer » en surface, sans que soit effacé le fond premier du tableau...
Je ne pense pas qu'un Jaroménil d'aujourd'hui âgé de quatre ans, devienne un jour un incendiaire de voiture, de cave d'immeuble ou de forêt proche d'un village, s'il a une maman ou quelqu'un dans son entourage qui lui accroche ses mots comme des tableaux sur les murs de sa chambre...
Tout étonné, et ravi, Jaroménil prend alors conscience de l'importance que l'on donne à ses mots... Il en est très ému, et, au delà, bien au delà de la fierté qu'il en a, il réfléchit et se dit que les mots qu'il prononce puis écrit, sont des mots qui ne vont pas disparaître, des mots que l'on retiendra...
Beaucoup d'enfants de par le monde n'ont pas ainsi, une maman, quelqu'un de leur famille ou une autre personne dans leur entourage, qui présente, met en valeur, avec autant de sincérité et d'émotion leurs écrits, leurs dessins et tout ce qu'ils réalisent...
Mais prendre des enfants pour de petits dieux, céder à leurs caprices, surdimensionner avec ostentation ce qui les porte à dominer, à devenir des petits héros, et cela sans jamais s'intéresser à ce qui les singularise et qui n'entre pas dans les normes, c'est aussi ce que l'on voit... Et ces enfants là, dans une société consumériste, technologiquement et économiquement développée, seront les adolescents, puis les adultes de demain, bien accordés à un système en place dans une bonne ou mauvaise conscience mais plutôt à vrai dire dans une conscience et dans une réflexion sans consistance...
Jaroménil enfant et déjà jeune poète, ne se voit pas en un Rimbaud ou en un Mallarmé, il ne se se voit qu'en lui-même selon ce qu'il observe, selon ce dont il s'interroge, selon ce qu'il exprime, traduit, interprète avec ses mots à lui... Et ainsi en est-il de même de chacun d'entre nous, qui dès l'enfance, peut être comme on dit « un poète, un écrivain, un artiste en herbe »... Il n'y aura par la suite, que le travail, que la recherche, en lien avec le talent, le talent qui sans le travail, n'est plus que de la terre d'un jardin en friche...
Si la maman de Jaroménil n'avait point accroché tels des tableaux sur les murs de sa chambre, ses premiers écrits, si elle avait mis à la place des dessins de grands humoristes caricaturistes que son petit garçon aurait un temps admirés... Peut-être que Jaroménil devenu adolescent puis adulte, aurait fini par ne plus considérer sa vocation de poète, aussi essentielle dans sa vie... Peut-être même aurait-il abdiqué...
… Il y aura cependant -comme il y a d'ailleurs quasiment toujours pour le poète, pour l'écrivain, pour l'artiste devenu ( Le Jaroménil du roman de Kundera ou le Jaroménil de la vie réelle en 1920 ou en 2020) n'échappant point à la « règle »)... Cette bonne ou mauvaise conscience empruntée à l'époque, et plus ou moins accordée au système en vigueur, qui viendra se « greffer » en surface, sans que soit effacé le fond premier du tableau...
Je ne pense pas qu'un Jaroménil d'aujourd'hui âgé de quatre ans, devienne un jour un incendiaire de voiture, de cave d'immeuble ou de forêt proche d'un village, s'il a une maman ou quelqu'un dans son entourage qui lui accroche ses mots comme des tableaux sur les murs de sa chambre...
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" Nous ne pouvons savoir! Nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères" [Arthur Rimbaud ]
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