Jojo, le Gilet jaune, de Danièle Sallenave
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Jojo, le Gilet jaune, de Danièle Sallenave
... 48 pages, sortie de ce petit ouvrage en avril 2019, de Danièle Sallenave, membre de l'Académie Française depuis 2011, née le 28 octobre 1940 à Angers...
Etudes secondaires au lycée d'Angers, reçue en 1961 au concours d'entrée à l'Ecole Normale Supérieure, et à l'agrégation de Lettres Classiques en 1964... Tel est son parcours -ou sa formation...
Autrement dit -comme on dit/comme aussi je dis- "une intellectuelle" (avec tout ce que peut comporter de "juste et clair" mais aussi de "sous-entendus") ce terme d' "intellectuel"... Je vous laisse "méditer" quelques instants...
Une intellectuelle, Danièle Sallenave, cependant, qui a pu bénéficier en ces années 1960 -il y a donc bientôt 60 ans- (comme on dit aussi "une autre époque")... de ce que l'on appelle "l'ascenseur social" ; les parents de Danièle ayant été des instituteurs...
Elle a publié son premier récit "Paysage de ruines avec personnages" en 1975, et a reçu en 1980, le Prix Renaudot, pour "Les portes de Gubbio" ; puis en 2005 le Grand Prix de l'Académie pour l'ensemble de son oeuvre...
... "Il y a ce que disent les Gilets jaunes. Il y a surtout ce qu’ils révèlent. Cette manière de parler d’eux, dans la presse, les médias, les milieux politiques, sur les réseaux sociaux! Une distance, une condescendance, un mépris. "
Danièle Sallenave
... Danièle Sallenave ou pas, enfin quelque femme ou homme d'écriture, auteur, journaliste, écrivain, philosophe, sociologue que ce soit... (je ne parle pas des "politiques")... le terme de "France d'en bas", ou de "gens d'en bas" -par opposition à "France d'en haut" ou "gens d'en haut"... Me gêne quelque peu sinon beaucoup, me met "mal à l'aise"... Et d'ailleurs je n'use point de ce terme...
Danièle Sallenave dans son ouvrage "Jojo le gilet jaune" emploie souvent ce terme (c'est ce qui m'a un peu gêné à la lecture de cet ouvrage que j'ai pourtant trouvé très juste et très pertinent dans son contenu, de bout en bout)...
Soit dit en passant, si mes souvenirs sont exacts, c'est Jean Pierre Raffarin en 2002,
qui avait lancé ce terme de "France d'en bas"... Repris, "universellement repris" par l'ensemble des corps sociaux, des médias, des politiques, des gens communs que nous sommes...
... Danièle Sallenave écrit que le monde des gilets jaunes et apparentés, reste largement inconnu du monde de l'art, du journalisme, de la littérature, et qui se dit de gauche, où l'on se représente la France des ronds-points, son mode de vie, ses loisirs sur un ton de commisération. C'est la France de TF1 et de Jean-Pierre Pernaut, un peuple livré sans distance et sans recours à une sous-culture médiatique, abonnée aux réseaux sociaux bas de gamme, à une musique à la chaîne, à des loisirs coupés d'apéro au pastis.
J'ai eu moi-même je le reconnais et le déplore, et désormais m'en défends... ce genre de "discours" -et je ne suis pas le seul à l'avoir ou l'avoir eu ! ... Même si c'est "un peu vrai", c'est tout de même réducteur et frise la condescendance, cette condescendance que pour ma part je dénonce dans quelques uns de mes écrits...
Ce qu'il y a "de vrai" de cette "France de TF1 des loisirs coupés d'apéro au pastis, de ce mode de vie consumériste et standardisé et de cette sous-culture... N'est "vrai" QUE parce que nous sommes poussés à le voir ainsi (influencés, conditionnés, et dans une adhésion tacite à ce genre de discours) d'une part ; mais surtout pour l'essentiel, au fait que la vie quotidienne des gens (travail, déplacement en voiture, courses, diverses contraintes, difficultés et revenus trop faibles) ne favorise nullement l'accès à la culture, à une vie comme celle des citadins aisés qui vont au théâtre, au concert, et consomment en terrasses de café le soir, d'autre part...
... Et il y a aussi -ce qui rend encore plus complexe et difficile à analyser la situation sociale dans notre pays- ; les contradictions, dont la principale est celle d'un côté, des 16 000 lieux de lecture publique, des 500 librairies labellisées, des 1200 musées de France, des 2000 cinémas, des 440 lieux de spectacle labellisés etc... Et d'un autre côté, des chiffres consternants de pratique culturelle avec seulement 16% de Français inscrits dans une bibliothèque, et 764000 spectateurs dans l'un des cinq théâtres nationaux...
... Selon une constatation que j'ai pu faire à maintes reprises (et "cela ne date pas d'hier"')... Autour de moi un peu partout là où je suis passé quelque part dans ce pays, en ville comme à la campagne, à la terrasse d'un café en compagnie, ou bien en me promenant avec des personnes de ma connaissance ; dans une certaine intimité relative -ce qui n'est plus le cas dans une foule ou même dans un groupe de plus de dix personnes- à partir du moment où l'on arrive à sortir des "à priori", des apparences et où l'on parvient à s'affranchir de ce que l'on croit de l'autre (parce qu'on le croit différent et qu'on pense qu'on ne va pas pouvoir communiquer avec lui)... L'on s'aperçoit finalement que le "courant de communication" passe, que ce que l'on transmet, que ce que l'on exprime, est accueilli... Et c'est alors que l'on réalise que l'autre est, non seulement réceptif, mais porte en lui une culture qui lui est propre, une pensée, une capacité de réflexion...
Cela je le dis parce qu'il faut le dire et que cela -dans une certaine mesure- "met par terre" ce genre de discours style "France de TF1 Jean Pierre Pernaut/loisirs apéro/réseaux sociaux bas de gamme/séries de télévision...
Etudes secondaires au lycée d'Angers, reçue en 1961 au concours d'entrée à l'Ecole Normale Supérieure, et à l'agrégation de Lettres Classiques en 1964... Tel est son parcours -ou sa formation...
Autrement dit -comme on dit/comme aussi je dis- "une intellectuelle" (avec tout ce que peut comporter de "juste et clair" mais aussi de "sous-entendus") ce terme d' "intellectuel"... Je vous laisse "méditer" quelques instants...
Une intellectuelle, Danièle Sallenave, cependant, qui a pu bénéficier en ces années 1960 -il y a donc bientôt 60 ans- (comme on dit aussi "une autre époque")... de ce que l'on appelle "l'ascenseur social" ; les parents de Danièle ayant été des instituteurs...
Elle a publié son premier récit "Paysage de ruines avec personnages" en 1975, et a reçu en 1980, le Prix Renaudot, pour "Les portes de Gubbio" ; puis en 2005 le Grand Prix de l'Académie pour l'ensemble de son oeuvre...
... "Il y a ce que disent les Gilets jaunes. Il y a surtout ce qu’ils révèlent. Cette manière de parler d’eux, dans la presse, les médias, les milieux politiques, sur les réseaux sociaux! Une distance, une condescendance, un mépris. "
Danièle Sallenave
... Danièle Sallenave ou pas, enfin quelque femme ou homme d'écriture, auteur, journaliste, écrivain, philosophe, sociologue que ce soit... (je ne parle pas des "politiques")... le terme de "France d'en bas", ou de "gens d'en bas" -par opposition à "France d'en haut" ou "gens d'en haut"... Me gêne quelque peu sinon beaucoup, me met "mal à l'aise"... Et d'ailleurs je n'use point de ce terme...
Danièle Sallenave dans son ouvrage "Jojo le gilet jaune" emploie souvent ce terme (c'est ce qui m'a un peu gêné à la lecture de cet ouvrage que j'ai pourtant trouvé très juste et très pertinent dans son contenu, de bout en bout)...
Soit dit en passant, si mes souvenirs sont exacts, c'est Jean Pierre Raffarin en 2002,
qui avait lancé ce terme de "France d'en bas"... Repris, "universellement repris" par l'ensemble des corps sociaux, des médias, des politiques, des gens communs que nous sommes...
... Danièle Sallenave écrit que le monde des gilets jaunes et apparentés, reste largement inconnu du monde de l'art, du journalisme, de la littérature, et qui se dit de gauche, où l'on se représente la France des ronds-points, son mode de vie, ses loisirs sur un ton de commisération. C'est la France de TF1 et de Jean-Pierre Pernaut, un peuple livré sans distance et sans recours à une sous-culture médiatique, abonnée aux réseaux sociaux bas de gamme, à une musique à la chaîne, à des loisirs coupés d'apéro au pastis.
J'ai eu moi-même je le reconnais et le déplore, et désormais m'en défends... ce genre de "discours" -et je ne suis pas le seul à l'avoir ou l'avoir eu ! ... Même si c'est "un peu vrai", c'est tout de même réducteur et frise la condescendance, cette condescendance que pour ma part je dénonce dans quelques uns de mes écrits...
Ce qu'il y a "de vrai" de cette "France de TF1 des loisirs coupés d'apéro au pastis, de ce mode de vie consumériste et standardisé et de cette sous-culture... N'est "vrai" QUE parce que nous sommes poussés à le voir ainsi (influencés, conditionnés, et dans une adhésion tacite à ce genre de discours) d'une part ; mais surtout pour l'essentiel, au fait que la vie quotidienne des gens (travail, déplacement en voiture, courses, diverses contraintes, difficultés et revenus trop faibles) ne favorise nullement l'accès à la culture, à une vie comme celle des citadins aisés qui vont au théâtre, au concert, et consomment en terrasses de café le soir, d'autre part...
... Et il y a aussi -ce qui rend encore plus complexe et difficile à analyser la situation sociale dans notre pays- ; les contradictions, dont la principale est celle d'un côté, des 16 000 lieux de lecture publique, des 500 librairies labellisées, des 1200 musées de France, des 2000 cinémas, des 440 lieux de spectacle labellisés etc... Et d'un autre côté, des chiffres consternants de pratique culturelle avec seulement 16% de Français inscrits dans une bibliothèque, et 764000 spectateurs dans l'un des cinq théâtres nationaux...
... Selon une constatation que j'ai pu faire à maintes reprises (et "cela ne date pas d'hier"')... Autour de moi un peu partout là où je suis passé quelque part dans ce pays, en ville comme à la campagne, à la terrasse d'un café en compagnie, ou bien en me promenant avec des personnes de ma connaissance ; dans une certaine intimité relative -ce qui n'est plus le cas dans une foule ou même dans un groupe de plus de dix personnes- à partir du moment où l'on arrive à sortir des "à priori", des apparences et où l'on parvient à s'affranchir de ce que l'on croit de l'autre (parce qu'on le croit différent et qu'on pense qu'on ne va pas pouvoir communiquer avec lui)... L'on s'aperçoit finalement que le "courant de communication" passe, que ce que l'on transmet, que ce que l'on exprime, est accueilli... Et c'est alors que l'on réalise que l'autre est, non seulement réceptif, mais porte en lui une culture qui lui est propre, une pensée, une capacité de réflexion...
Cela je le dis parce qu'il faut le dire et que cela -dans une certaine mesure- "met par terre" ce genre de discours style "France de TF1 Jean Pierre Pernaut/loisirs apéro/réseaux sociaux bas de gamme/séries de télévision...
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" Nous ne pouvons savoir! Nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères" [Arthur Rimbaud ]
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