Atelier d'écriture le 25 juin 2018, thème : l'incipit
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Atelier d'écriture le 25 juin 2018, thème : l'incipit
... L'incipit est la phrase qui commence un texte. Pour un roman c'est la première phrase. Parmi les phrases proposées, choisissez en une et commencer un récit. Dans ce récit vous devrez par une petite phrase ou une pirouette littéraire, évoquer le nom de l'auteur de cet incipit, manière de rendre à César ce qui lui appartient mais aussi de montrer que vous savez et que vous n'êtes pas dupe.
... ça a débuté comme ça...
Nous revenions, papa et moi, de Gérardmer, l'un et l'autre sur nos vélos, avec au dessus de nos têtes de gros nuages sombres.
Au passage à niveau de Laveline Devant Bruyères, alors que nous empruntions le chemin caillouteux longeant la voie ferrée, nous fûmes assaillis par une averse de grêle, un coup de vent très fort, et, tout proche de nous, des éclairs.
Au bout de quelques minutes la grêle se fit pluie. Aucun abri à proximité, nous étions tous deux trempés de la tête aux pieds. Les éclairs frappaient, encore plus proches de nous.
Papa me disait qu'il n'avait pas peur de mourir. Je le voyais rire, son visage ruisselant.
Nous n'avancions pas bien vite sur ce chemin caillouteux. Enfin l'averse a cessé lorsque nous avons rejoint la petite route menant à ma maison.
Un élancement dans la poitrine. Mais papa n'en fit point cas. Il venait de descendre de vélo et me disait : "tu vois, Guy, quand on roule à vélo, de temps à autre ça fait du bien de marcher et de pousser le vélo".
Ça a débuté comme ça pour mon papa... Un petit élancement dans la poitrine, un jour d'orage, à la fin d'une promenade à vélo...
Six mois plus tard il mourait.
Cela n'a rien à voir avec le récit du commencement d'une vie, ce qui a débuté comme ça, pour papa...
Mais en racontant cette histoire de retour de vélo sous l'orage, je pensais à Louis Ferdinand Céline qui, au matin du 1er juillet 1961, après avoir peut-être donné à manger à ses chats, fait le tour de son jardin, monté le petit escalier devant sa maison, s'allongea et mourut subitement d'une rupture d'anévrisme.
Sa femme Lucette, qui n'avait pas voulu le déranger dans son repos, l'ayant découvert, son Ferdinand, sans connaissance ; s'est peut-être dit : "ça débute comme ça, la solitude"...
... ça a débuté comme ça...
Nous revenions, papa et moi, de Gérardmer, l'un et l'autre sur nos vélos, avec au dessus de nos têtes de gros nuages sombres.
Au passage à niveau de Laveline Devant Bruyères, alors que nous empruntions le chemin caillouteux longeant la voie ferrée, nous fûmes assaillis par une averse de grêle, un coup de vent très fort, et, tout proche de nous, des éclairs.
Au bout de quelques minutes la grêle se fit pluie. Aucun abri à proximité, nous étions tous deux trempés de la tête aux pieds. Les éclairs frappaient, encore plus proches de nous.
Papa me disait qu'il n'avait pas peur de mourir. Je le voyais rire, son visage ruisselant.
Nous n'avancions pas bien vite sur ce chemin caillouteux. Enfin l'averse a cessé lorsque nous avons rejoint la petite route menant à ma maison.
Un élancement dans la poitrine. Mais papa n'en fit point cas. Il venait de descendre de vélo et me disait : "tu vois, Guy, quand on roule à vélo, de temps à autre ça fait du bien de marcher et de pousser le vélo".
Ça a débuté comme ça pour mon papa... Un petit élancement dans la poitrine, un jour d'orage, à la fin d'une promenade à vélo...
Six mois plus tard il mourait.
Cela n'a rien à voir avec le récit du commencement d'une vie, ce qui a débuté comme ça, pour papa...
Mais en racontant cette histoire de retour de vélo sous l'orage, je pensais à Louis Ferdinand Céline qui, au matin du 1er juillet 1961, après avoir peut-être donné à manger à ses chats, fait le tour de son jardin, monté le petit escalier devant sa maison, s'allongea et mourut subitement d'une rupture d'anévrisme.
Sa femme Lucette, qui n'avait pas voulu le déranger dans son repos, l'ayant découvert, son Ferdinand, sans connaissance ; s'est peut-être dit : "ça débute comme ça, la solitude"...
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" Nous ne pouvons savoir! Nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères" [Arthur Rimbaud ]
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