Le mal d'Algérie, de Jacques Duquesne
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Le mal d'Algérie, de Jacques Duquesne
... C'est l'histoire d'un jeune professeur qui veut savoir comment son père, cultivateur, a combattu en Algérie.
Et qui va de découverte en découverte.
C'est aussi l'histoire d'un poste de soldats français presque isolé dans une zone montagneuse.
Et c'est encore l'occasion d'une réflexion sur la violence et le mal.
Mais c'est d'abord un roman. ( Quatrième de couverture, résumé ).
... Sur la guerre d'Algérie, nombreux sont les livres et les films qui ont été produits.
L'Histoire et la mémoire nationale (ouvrages, documents, témoignages, récits) se sont emparés -selon diverses versions- de la guerre d'Algérie (1954 – 1962) et de la guerre d'Indochine (1947 – 1954)...
... Mais la triste et dramatique aventure du soulèvement malgache en 1947, a été rayée de la mémoire nationale...
Seuls, quelques historiens, dont entre autres Michel Mourre qui n'appartenait pas à l'Université, parlent aussi, de tortures, de répression féroce, de massacres de populations, en 1947 à Madagascar, tout comme en Indochine de 1947 à 1954 et en Algérie de 1954 à 1962.
Dans une petite encyclopédie publiée en 1993 chez Larousse, "Mémo", l'on n'y trouve pas une seule ligne sur le soulèvement de 1947 et sa répression, à Madagascar.
La Grande encyclopédie Larousse évoque tout de même une rébellion sanglante lors de laquelle furent tués des fonctionnaires, des soldats dans des garnisons isolées, de quelque 11 000 morts...
Michel Mourre lui, un historien autodidacte qui a réussi à force de travail, à produire son Dictionnaire encyclopédique d'histoire, parle d'une vague de violence en de nombreux endroits de l' île (Madagascar qui, soit dit en passant, par sa dimension, est en fait un "petit continent")...
La 4 ème République de 1947 à 1958, a procédé, avec un corps expéditionnaire en 1947 fort de 18 000 hommes, à une répression, un véritable massacre de populations, ayant fait 89000 victimes selon les estimations militaires (dont la mort de 550 européens et de 1900 Malgaches imputable cette mort d'européens et de Malgaches, aux insurgés).
Il existe, pour confirmer ce qu'évoque Michel Mourre, une chronologie de plus de 2000 pages "Journal de la France et des Français" (Gallimard collection Quarto, 2001), qui fait état de cette répression sanglante à Madagascar en 1947 (Michel Mourre parle de 80 000 morts)... Mais personne n'en parle, et nombreux sont les Français d'aujourd'hui qui connaissent ce que furent la guerre d'Indochine, la guerre d'Algérie ; les tortures, les camps de la mort, la cruauté des Nazis durant la seconde guerre mondiale... Et ignorent ce qui s'est passé en 1947 à Madagascar...
... "S'il faut payer le bien par l'existence du mal, c'est un peu cher!" (page 167)...
Et, à la même page : "à propos de la liberté laissée à l'homme par Dieu. La réponse est simple : s'il n'y a pas de liberté, il n'y a pas d'amour. Sinon, on vivrait dans un monde de robots"...
Si la question du Bien et du Mal se pose depuis toujours, et si le Bien est payé par le Mal...Que dire d'un monde de robots ?
... En 2019, en dépit de tout ce que l'on voit, de violences, de haines, de crispations, de difficultés de vivre au quotidien notamment si l'on est pauvre... L'on vit tout de même (un plus grand nombre d'humains) mieux qu'en 1430 ou qu'en 1850... Et nous devons ce mieux, à des hommes et à des femmes qui ont fait le bien (par exemple le côté positif – ce qui a amélioré le quotidien de vie des gens- des découvertes scientifiques, des technologies ; les progrès de la médecine)...
Le bien, aussi, par la pensée agissante, par la Culture, par l'Art, la poésie, la philosophie, l'évolution des esprits...
L'Histoire en somme, peut être imagée par une succession de strates de paysages s'étendant en paliers plus ou moins longs chacun, et de palier en palier le ciel devient de plus en plus proche, même si des fossés, des fractures, des enfoncements, des gouffres surgissent de ci de là sur le même palier, laissant croire que la pente est plutôt descendante qu'ascendante...
Mais les paliers cependant, ne sont jamais séparés par une ligne de crête ou par un rebord ou encore un rehaussement, net et rectiligne...
L'Histoire, qui parviendrait à "dessiner" ou à représenter cette ligne de changement de niveau entre un palier et un autre, ne s'est pas encore faite, elle n'a raconté -au plus vrai quand elle était indépendante des visions des uns ou des autres- que ce qu'elle a vu sur les paliers qui se sont succédé...
Et qui va de découverte en découverte.
C'est aussi l'histoire d'un poste de soldats français presque isolé dans une zone montagneuse.
Et c'est encore l'occasion d'une réflexion sur la violence et le mal.
Mais c'est d'abord un roman. ( Quatrième de couverture, résumé ).
... Sur la guerre d'Algérie, nombreux sont les livres et les films qui ont été produits.
L'Histoire et la mémoire nationale (ouvrages, documents, témoignages, récits) se sont emparés -selon diverses versions- de la guerre d'Algérie (1954 – 1962) et de la guerre d'Indochine (1947 – 1954)...
... Mais la triste et dramatique aventure du soulèvement malgache en 1947, a été rayée de la mémoire nationale...
Seuls, quelques historiens, dont entre autres Michel Mourre qui n'appartenait pas à l'Université, parlent aussi, de tortures, de répression féroce, de massacres de populations, en 1947 à Madagascar, tout comme en Indochine de 1947 à 1954 et en Algérie de 1954 à 1962.
Dans une petite encyclopédie publiée en 1993 chez Larousse, "Mémo", l'on n'y trouve pas une seule ligne sur le soulèvement de 1947 et sa répression, à Madagascar.
La Grande encyclopédie Larousse évoque tout de même une rébellion sanglante lors de laquelle furent tués des fonctionnaires, des soldats dans des garnisons isolées, de quelque 11 000 morts...
Michel Mourre lui, un historien autodidacte qui a réussi à force de travail, à produire son Dictionnaire encyclopédique d'histoire, parle d'une vague de violence en de nombreux endroits de l' île (Madagascar qui, soit dit en passant, par sa dimension, est en fait un "petit continent")...
La 4 ème République de 1947 à 1958, a procédé, avec un corps expéditionnaire en 1947 fort de 18 000 hommes, à une répression, un véritable massacre de populations, ayant fait 89000 victimes selon les estimations militaires (dont la mort de 550 européens et de 1900 Malgaches imputable cette mort d'européens et de Malgaches, aux insurgés).
Il existe, pour confirmer ce qu'évoque Michel Mourre, une chronologie de plus de 2000 pages "Journal de la France et des Français" (Gallimard collection Quarto, 2001), qui fait état de cette répression sanglante à Madagascar en 1947 (Michel Mourre parle de 80 000 morts)... Mais personne n'en parle, et nombreux sont les Français d'aujourd'hui qui connaissent ce que furent la guerre d'Indochine, la guerre d'Algérie ; les tortures, les camps de la mort, la cruauté des Nazis durant la seconde guerre mondiale... Et ignorent ce qui s'est passé en 1947 à Madagascar...
... "S'il faut payer le bien par l'existence du mal, c'est un peu cher!" (page 167)...
Et, à la même page : "à propos de la liberté laissée à l'homme par Dieu. La réponse est simple : s'il n'y a pas de liberté, il n'y a pas d'amour. Sinon, on vivrait dans un monde de robots"...
Si la question du Bien et du Mal se pose depuis toujours, et si le Bien est payé par le Mal...Que dire d'un monde de robots ?
... En 2019, en dépit de tout ce que l'on voit, de violences, de haines, de crispations, de difficultés de vivre au quotidien notamment si l'on est pauvre... L'on vit tout de même (un plus grand nombre d'humains) mieux qu'en 1430 ou qu'en 1850... Et nous devons ce mieux, à des hommes et à des femmes qui ont fait le bien (par exemple le côté positif – ce qui a amélioré le quotidien de vie des gens- des découvertes scientifiques, des technologies ; les progrès de la médecine)...
Le bien, aussi, par la pensée agissante, par la Culture, par l'Art, la poésie, la philosophie, l'évolution des esprits...
L'Histoire en somme, peut être imagée par une succession de strates de paysages s'étendant en paliers plus ou moins longs chacun, et de palier en palier le ciel devient de plus en plus proche, même si des fossés, des fractures, des enfoncements, des gouffres surgissent de ci de là sur le même palier, laissant croire que la pente est plutôt descendante qu'ascendante...
Mais les paliers cependant, ne sont jamais séparés par une ligne de crête ou par un rebord ou encore un rehaussement, net et rectiligne...
L'Histoire, qui parviendrait à "dessiner" ou à représenter cette ligne de changement de niveau entre un palier et un autre, ne s'est pas encore faite, elle n'a raconté -au plus vrai quand elle était indépendante des visions des uns ou des autres- que ce qu'elle a vu sur les paliers qui se sont succédé...
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" Nous ne pouvons savoir! Nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères" [Arthur Rimbaud ]
Re: Le mal d'Algérie, de Jacques Duquesne
Le nom de l'auteur me parle. Mais je n'ai rien lu de lui. Je viens de regarder sa bibliographie, il me semble connaitre ses "Carnets secrets de la guerre d'Algérie". J'ai dû avoir ce bouquin en main dans une librairie, sans pour autant l'acheter.
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