Et si chacun se faisait son Charlie Hebdo ?

… Et si chacun se faisait son Charlie Hebdo ?
En présentant quelques unes de ses élucubrations personnelles, plus ou moins artistiques (si l’on peut dire) , dans une créativité ou un imaginaire “non aseptisé” c’est à dire un peu hors norme et un rien “subversif” ; sous forme de dessin, de caricature, d’image ou de photo accompagnée de deux ou trois lignes dans une formulation atypique et provoquante, mais de telle manière que chacune de ces productions ne soit pas une répétition en versions différentes et finalement ressemblantes d’un même thème, d’une même idée , de mêmes “cibles”, mais faisant partie, disons, d’un “panel” de toutes sortes d’élucubrations sur des sujets divers, aussi nombreux et différents que soient les sujets dits “très sensibles”, considérés “sacrés” ou “sérieux” tous traités dans la dérision, avec un humour décapant, moqueur, insolent, iconoclaste !
Afin – peut-être – d’ “expurger” par la violence apparente du dessin, du propos, de l’image,  de la caricature pouvant choquer, déranger… D’expurger donc, ce qui peut porter en soi à la haine, à une vraie violence, dans la mesure où ce qui est présenté est “tellement horrible et choquant”, que finalement “on ne le fera pas au vrai” !
Traiter aussi par la dérision et l’humour, la moquerie, tout ce que l’on aborde parfois avec peut-être trop de réflexion et dans une vision personnelle affirmée de la “chose dont on parle”…

Voici un exemple d’ “élucubration Charlie- hebdique” :

- Un bassin de crocodiles d’élevage en remplacement de la guillotine dans la perspective d’un rétablissement de la peine de mort : l’on pousse dans le bassin, Michel Fourniret le terrible tueur en série, et quelques pédophiles notoires.

- Une assemblée de personnages influents, d’hommes politiques, masqués, et dont les masques puent la crevette ammoniaquée – autrement dit “le sexe sale”… Toute la conférence débat est empestée, les personnages sont caricaturés et on voit pour symboliser la puanteur sortie des masques, dans le dessin, des petits nuages en pointillés autour des masques, et pour représenter l’odeur, des arrêtes de poisson et de petits étrons.

- La décapitation avec un sabre de hussard, sur la place de la République à Paris, des collégiens qui ont désigné Samuel Paty, pour de l’argent, au tueur tchétchène. L’on voit un CRS casqué et tout en noir procéder à la décapitation au sabre, les collégiens caricaturés en espèces de pieds nickelés.

- Une caricature du film “L’aile ou la cuisse” : où l’on voit entrer sur un tapis roulant des lits de malades en réa du covid, dans l’usine de bouffe de Tricatel, et à la sortie de l’usine, les lits sans les malades… Et à un autre endroit (une autre sortie) l’on voit des boîtes de conserve de viande dont certaines de ces boîtes ont, accrochés à leur couvercle, des bouts de masques. L’une des boîtes par suite d’un défaut de sertissage, s’ouvre, le contenu se répand sur le tapis, avec des fragments de tuyaux d’appareils respiratoires…

- La buse Uhlémane (une buse juchée sur un piquet de parc, qui s’appelle Uhlémane du nom que lui a donné Gaz – de – pète sur sa page facebook) , pousse son cri de ralliement à inviter les corbeaux, les chouettes effraie et les moineaux ébourrifés, et les autres buses Mocranine et Hatmazora, à déposer leurs fientes sur les saucissons Cochonou en étal sur les marchés.

… Si chacun se faisait – à sa façon – son Charlie Hebdo, dans les réseaux sociaux, au lieu de poster des messages de haine et d’appel à nuire, à détruire, à agresser… L’on resterait dans le cadre de la liberté d’expression et – peut – être, oui peut – être – parviendrait-on à “expurger” la haine, la violence abjecte…
Le fait de “pouvoir se défouler”, d’exprimer l’indicible, c’est – peut-être  - rendre l’indicible, l’inacceptable, irréalisable, inconcevable à “vraiment concrétiser”…
Cela dit, il y a tout de même le risque de l’incitation à faire, que l’on ne peut éliminer… C’est là toute la difficulté, tout le problème de la liberté de dire, de montrer…